“Boycott AXA !” : la multinationale française contrainte de supprimer ses partenariats avec les entreprises coloniales israéliennes


Désarmer le génocide


"Boycott AXA !" : la multinationale française contrainte de supprimer ses partenariats avec les entreprises coloniales israéliennes

«Le géant de l’assurance AXA s’est désinvesti de toutes les banques israéliennes finançant les crimes de guerre contre les Palestiniens», c’est ce que dit un rapport de l’ONG Ekō paru le 21 août 2024. En avril dernier, lors de l’assemblée générale des actionnaires de l’entreprise, le PDG d’AXA a été contraint d’annoncer qu’AXA n’avait «aucun investissement dans les banques israéliennes, directes ou indirectes».

C’est une petite victoire dans l’océan de souffrances qu’endure le peuple palestinien depuis plusieurs décennies. La multinationale française AXA, spécialisée dans les banques et les assurances, a été contrainte de retirer les fonds qu’elle investissait auprès du plus grand fabricant d’armes israélien, Elbit Systems, ainsi que dans les banques israéliennes, rouages essentiels de la colonisation et de la spoliation des terres palestiniennes.

En investissant dans des entreprises exerçant leur activité dans les colonies ou armant les forces militaires israéliennes, AXA se rendait de facto, complice matériellement de l’occupation et du génocide.

Le mouvement BDS pour Boycott, Désinvestissement, Sanction mène des campagnes actives de boycott contre les entreprises partenaires du régime colonial israélien à travers le globe. BDS France cible les principaux groupes qui supportent la colonisation et l’apartheid en cours en Palestine tels que Carrefour, Puma, Sodastream… ou encore AXA. Son désengagement et l’arrêt de ses financements aux acteurs de l’apartheid et du génocide palestinien est un pas vers le désarment de l’appareil colonial israélien. Ces derniers mois, de nombreuses enseignes d’AXA avaient été prises pour cibles et couvertes de peinture rouge, notamment à Nantes. La firme devait commencer à s’inquiéter pour son image de marque. Tant mieux, c’est la preuve que la lutte paie.

Les appels à boycott fonctionnent. La multinationale de la mal-bouffe, McDonald’s ou le géant états-unien du café industriel Starbucks ont enregistré des pertes de bénéfices records ces derniers mois après avoir affiché publiquement leur soutien inconditionnel aux tortionnaires et aux criminels de l’armée israélienne. Les franchises israéliennes du roi du fast-food avaient publié sur leurs réseaux sociaux des photos de colis de nourriture fournis et livrés gratuitement aux soldats de Tsahal sans aucune honte, ce qui a provoqué une vague mondial de boycott, notamment dans le monde musulman, mais pas seulement. Les ventes se sont également effondrées en France par exemple.

En 1959, un appel à boycotter les produits d’Afrique du Sud avait été lancé depuis Londres, à l’initiative d’exilés sud-africains soutenus par les syndicats et les mouvements étudiants et féministes. Le boycott a été l’un des leviers contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud. Il avait ainsi participé à son niveau dans une lutte anti-coloniale protéiforme à faire plier les descendants de colons européens et précipiter la chute de ce régime raciste.


Ainsi, le boycott est un moyen d’action parmi d’autres pour mettre la pression sur l’État colonial israélien et enrayer autant que possible l’engrenage barbare et inhumain qui se déroule sous nos yeux.


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2 réflexions au sujet de « “Boycott AXA !” : la multinationale française contrainte de supprimer ses partenariats avec les entreprises coloniales israéliennes »

  1. Le boycott est un moyen d’action, une greve du consumérisme capitaliste anti social et ecocidaire.

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