Des créations contre l’Europe forteresse
Cette semaine du 30 au 6 octobre avait lieu l’anti-Fête des 20 ans de Frontex, appelée par Abolish Frontex. Frontex, contraction de Frontières extérieures, agit au sein des pays de l’Union Européenne pour la répression aux frontières, mais coopère aussi avec des pays frontaliers de l’Union Européenne comme le Royaume-Uni, les pays des Balkans, la Turquie, la Libye et coordonne les expulsions avec plus de 30 pays en Afrique.
Cette semaine a aussi été celle d’un nouveau drame dans la Manche. Dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 octobre, quatre personnes ont encore perdu la vie, dont un enfant de deux ans. Les frontières tuent les personnes en migration sans distinction.
Bruno Retailleau, nouveau Ministre de l’Intérieur d’extrême droite sans légitimité, a feint dans un tweet d’être touché par cette nouvelle tragédie : «Épouvantable drame qui doit tous nous faire prendre conscience de la tragédie qui se joue». Il a ensuite considéré que «Les passeurs ont le sang de ces personnes sur les mains et notre gouvernement intensifiera la lutte contre ces mafias qui s’enrichissent en organisant ces traversées de la mort». Son analyse est incomplète : Retailleau oublie de mentionner que ce sont les politiques menées par la France, toujours plus répressives et discriminatoires à l’égard des exilé-es, ou l’Union Européenne qui en sont responsables.
L’UE finance Frontex dans ses exactions. Frontex, ce sont 29.442 personnes noyées depuis 2014, la coordination de 104.000 expulsions depuis 2006. Ce sont aussi des pratiques qui mettent en danger directement les personnes à bord des bateaux avec des push-back violents, ou sur terre par des chasses à l’homme nocturnes accompagnées de chiens.
Face à la contre-information constante des gouvernements successifs, des messages apportant des précisions ont été aperçus sur les murs de Nantes cette semaine. Un message était directement adressé à Frontex.
Notre article qui détaille 20 ans d’activité de Frontex :