Valence : pluies torrentielles et inondations destructrices

Scènes de désolation à Valence, la troisième plus grande ville d’Espagne après Madrid et Barcelone, peuplée de 800.000 habitant-es. Le 29 octobre, un orage majeur s’est abattu sur cette ville située au bord de la Méditerranée, accompagné de tornades, générant jusqu’à 500mm de pluies en quelques heures seulement. C’est l’équivalent de 500 litres par mètre carré, donc quasiment 4 baignoires à chaque mètre, soit un an de précipitations, dans une région traditionnellement sèche.

À Valence, le grand fleuve nommé la Turia avait été détourné hors du centre-ville dans les années 1960 après une crue automnale qui avait traumatisé la ville. Mais le 29 octobre, c’est le canal secondaire qui a lui-même débordé, emportant des ponts sur son passage. Des quartiers entiers se sont retrouvés sous l’eau. Du jamais vu.

Au moins 70 personnes sont mortes selon un bilan provisoire ce mercredi après-midi, des milliers de véhicules ont été emportés, formant parfois de véritables amas bloquant des boulevards : les dégâts sont considérables.

Il s’agit du troisième épisode d’inondations dramatiques en quelques semaines seulement en Europe. À la mi-octobre, les départements du Rhône, de la Loire, de la Haute-Loire et de la Lozère avaient connu des pluies diluviennes et des inondations destructrices.

En septembre, un épisode comparable avait frappé l’Autriche, la Pologne et a République Tchèque. Des cumuls de 300 millimètres de pluie par mètre carré étaient tombés en quelques heures. La tempête surnommée «Boris» avait tué au moins 18 personnes, chassé des milliers d’habitants de leurs logements, privé d’électricité des centaines de milliers de foyers, coupé des routes, arraché des ponts et des lignes de chemins de fer…

À chaque fois, les mêmes causes produisent les mêmes effets : la Méditerranée anormalement chaude a provoqué une évaporation incroyable d’eau, générant des masses d’air humide colossales, qui se déversent sur les terres au contact d’air plus frais. Le réchauffement climatique s’accompagne ici de phénomènes de précipitations extrêmes. Le sol, surtout quand il est bétonné, ne peut pas absorber une telle quantité de pluie. Et la région de Valence, avec ses stations balnéaires, est une zone particulièrement touristique et artificialisée.


Ces phénomènes vont s’accentuer d’année en année. C’est ça la vraie «écologie punitive», pas l’interdiction des SUV, la limitation de l’aviation ou de la soupe sur des tableaux.


AIDEZ CONTRE ATTAQUE

Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.

Faites un don à Contre Attaque, chaque euro compte.

Une réflexion au sujet de « Valence : pluies torrentielles et inondations destructrices »

  1. Depuis le 19ème siècle avec l’arrivée de l’industrie, l’ordre économique capitaliste détruit le monde du vivant en générale. La bourgeoisie occidentale se défend avec la religion et le sionisme en disant que tout ce qui nous arrive, c’est dieu qui l’a décidé. La bourgeoisie occidentale a l’exclusivité des moyens de productions, du pouvoir et de l’argent entre ses mains, elle se comporte comme une tumeur cancéreuse se nourrissant plus qu’il ne faut, elle détruit le monde du vivant en générale et conduit l’humanité au péril. Le pouvoir et l’argent des capitalos facsistes transforment chacun.ne d’ entre nous en métastases détruisant leur milieu de vie et celà n’est pas pas annoncé par l’œuvre des écrits de Theodor Herzl, mais par les effets du changement climatique.

Laisser un commentaire