Yovan Delourme est une figure bien connue sur les réseaux sociaux. Cet individu qui se fait modestement surnommer «Le Jarl» – «chef de guerre» dans la culture Viking – gère une boite de nuit nommée le 1988, dans le centre-ville de Rennes.
Petite célébrité de l’extrême droite sur internet, il publie régulièrement des montages vidéos le montrant en train de recaler des clients devant sa boite, tenir des discours racistes et réactionnaires ou «chasser les dealers». Il met en scène Rennes qui serait Gotham City et montre ses vigiles comme des justiciers vengeurs. Ça marche très bien pour le public bas du front addict à Cnews.
Yovan Delourme était suppléant en 2022 pour le parti de Zemmour et soutient des groupuscules identitaires comme Némésis. Il est régulièrement invité sur les chaînes de Bolloré pour alimenter les discours sécuritaires. Il vient de publier un livre résumant sa philosophe : pour lui, tout n’est que question de «guerre de territoire».
Samedi 8 mars, des collectifs étudiants organisaient une soirée antifasciste gratuite dans un cinéma désaffecté depuis 6 ans, non loin de sa boite de nuit. Un événement qui ne le concernait en rien.
Mais Yovan Delourme est un fasciste qui se sent pousser des ailes grâce à son succès sur les réseaux sociaux. Il n’a pas pu s’empêcher d’envoyer sa milice attaquer la soirée.
Selon les témoignages, ses vigiles ont envoyé du gaz lacrymogène dans le bâtiment ce qui est extrêmement dangereux dans un lieu clos. Les fêtard-es ont ensuite été expulsé-es sous la menace. Une personne écrit : «J’ai vu des potes à l’intérieur de la soirée faire des malaises plié-es en deux à cause des gazeuses du Jarl et ses toutous qui gazaient n’importe qui, Ils se sont comportés en milice contre un événement libre et populaire».
D’autres images montrent ses vigiles, cranes rasés, cagoulés pour certains, cogner la tête d’un homme sur le sol, procéder à des arrestations totalement illégales, ou gazer en plein visage des jeunes femmes qui passaient par là.
Certain de son impunité, Delourme a même publié une longue vidéo sur ses réseaux, prétendant que son équipe aurait «reçu des cannettes», qu’on ne voit jamais à l’image. Il ne mentionne pas que c’est bien son intervention et ses violences qui ont tout déclenché.
Yovan Delourme a posé le 8 mars un acte de guerre contre la jeunesse rennaise. Il prétend ouvertement faire la loi et «contrôler le territoire», y compris en réprimant des soirées étudiantes. Il dispose de relais médiatiques, d’une forte audience, et d’une milice fasciste ayant pignon sur rue. Elle officie tous les soirs, Place du Colombier, à Rennes.
AIDEZ CONTRE ATTAQUE
Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.
4 réflexions au sujet de « À Rennes : une milice fasciste empêche et violente une soirée étudiante »
Et la police le soutient, ça fait peur! Je serais parent d’étudiant concerné, je porterais plainte!
»Mais que fait la police? »
(Spoil: ils faisaient partie de la milice)
ACAB : a bas l’Etat, les nazillons et leurs potes facsistes et bons à rien de Keufs
Il faut avoir conscience que ces petites têtes et gros bras ne sont pas infaillibles , ne comptons pas sur la police mais plutôt sur nous même et qu’elle soit acceptée ou pas par la loi, la meilleur des méthodes sera celle qui fera reculer les milices facsistes.