Dans la France dirigée par Macron, l’apathie semble généralisée face aux mesures autoritaires et à la propagande de guerre. Chez nos voisins italiens, pourtant gouvernés par l’extrême droite, de grandes mobilisations populaires ont lieu contre le militarisme.
En Italie, 94% de la population de dit opposée à l’envoi de troupes européennes en Ukraine et les deux tiers estiment qu’il y a des dépenses plus importantes que les investissements dans l’armement. Le bourrage de crane médiatique semble moins bien fonctionner au sud des Alpes.
Samedi 5 avril, des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Rome contre la guerre, avec des slogans tels que «Nous avons besoin d’hôpitaux pas de missiles». Cette grande manifestation dénonçait le projet européen “ReArm Europe” qui vise à déloquer 800 milliards d’euros d’argent public pour de nouvelles dépenses militaires à l’échelle de l’UE.
La veille, le vendredi 4 avril, des étudiant-es avaient brûlé des drapeaux européens, dans le cadre d’une manifestation contre l’austérité à l’université. Là encore, de nombreux slogans anti-guerre et contre le réarmement.
Dimanche 6 avril, une autre manifestation avait lieu à Bologne contre le militarisme organisée par la coalition de gauche «Potere al popolo». Le cortège s’est frotté à la police, qui protégeait un rassemblement officiel organisé par les maires de Bologne et de Florence pour «défendre les valeurs de l’Union Européenne».
Enfin, une manifestation a eu lieu à Rome le 4 avril contre un projet de « loi sur la sécurité » imposé par Giorgia Meloni. La loi baptisée DDL 1660 porte atteinte à l’indépendance de la justice, criminalise les actions militantes comme le blocage de route, ou encore l’occupation de bâtiments… Quelques affrontements ont éclaté.
Il reste encore de solides réflexes d’autodéfense face à la guerre en Italie. Et en France ?
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