Une partie de l’équipe de Contre Attaque est passée par Quimperlé et Lorient ces derniers jours, merci aux nombreuses personnes qui ont participé à ces discussions.
Guerre à la guerre
La librairie Divergences était pleine ce jeudi 17 avril pour la présentation de Guerre à la guerre , la nouvelle coalition antimilitariste qui s’oppose à l’armement et à l’impérialisme, et à laquelle Contre Attaque participe, au sein de nombreuses autres organisations. Il s’agit d’une initiative vitale dans un contexte de fascisation généralisée, de course à l’armement, de génocide colonial et de chocs impérialistes. Redonner vie à un anti-militarisme populaire et offensif, capable de désarmer les marchands de canons et les dirigeants avides de guerre, est l’une des priorités de notre époque.
L’objectif n’était pas seulement de présenter Guerre à la guerre, mais aussi le premier temps fort de la coalition : la mobilisation contre le Salon du Bourget qui aura lieu du 20 au 22 juin prochain. Ce salon des innovations aérospatiales, le plus grand du monde, accueillera des stands des marchands de canons du monde entier, et notamment des entreprises israéliennes comme l’a promis Macron à Netanyahou. Nous ne pouvons pas marcher ainsi dans l’abîme génocidaire sans réagir : il faut combattre la guerre et ceux qui la veulent.
La discussion a aussi été l’occasion d’impulser des dynamiques locales, pour que l’antimilitarisme gagne sur tout le territoire, et de faire le lien avec des luttes déjà existantes. Le cas de la mine de Glomel à notamment été évoqué : située à une quarantaine de kilomètres de Quimperlé, cette mine représente un quart de la production mondiale d’andalousite. Ce matériau particulièrement résistant peut être utilisé dans l’armement, en particulier pour composer des têtes d’obus ou de missiles. La mine de Glomel doit s’agrandir prochainement, et des groupes écologistes s’y opposent. L’antimilitarisme pourrait être un argument de plus pour cesser l’exploitation de ce morceau de terre bretonne.
La discussion s’est ensuite poursuivie autour d’un verre, et nous espérons que les quimperlois-es sauront se saisir de cette initiative pour propager la lutte antimilitariste !
À propos de Guerre à la guerre, toutes les infos sur le site de la coalition qui s’étoffe de jour en jour.
Nantes, ville révoltée
Vendredi 18 avril, des membres de Contre Attaque présentaient à Lorient le livre « Nantes, ville révoltée », paru aux Editions Divergences en 2024. L’occasion pour nous de découvrir Le Concept, un tiers-lieu ouvert depuis un an bientôt et qui mérite d’être connu dans la ville de Lorient.
Après une présentation du livre, véritable dérive dans la ville de Nantes à la rencontre des luttes sociales d’hier et d’aujourd’hui, nous avons pu dialoguer avec deux lorientais-es passionnant-es, l’une chercheuse en histoire autour de l’anarcho-syndicalisme et de la Bourse du Travail de Lorient, l’autre spécialiste de la résistance lorientaise durant la seconde guerre mondiale. Entre points communs et différences, les deux villes bretonnes ont bien des choses à se dire et on attend avec impatience des visites de « Lorient la rouge » !
Des thèmes aussi riches que variés ont ainsi pu être abordés : urbanisme sécuritaire, syndicalisme révolutionnaire, utilité fondamentale d’un point de ralliement pour les forces sociales ou encore résistance au fascisme. Des thèmes que l’on retrouve dans notre livre et qui résonnent à Lorient. L’étouffement des espaces de liberté ne concerne pas que la ville de Nantes, mais l’ensemble des territoires soumis à la doctrine capitaliste autoritaire. Les dynamiques qui font peu à peu taire les fêtes du festival interceltique de Lorient sont finalement les mêmes qui ont conduit la police à tuer Steve à Nantes en 2019. Attaquer la fête et la jeunesse, en particulier lorsque celle-ci se montre indocile, semble être un mantra universel du pouvoir.
Dernier élément, au cœur de la discussion, ce cri d’alarme d’un membre du public : « A-t-on des nouvelles de Jean-Yves Le Drian ? » Cet éléphant du PS, qui fut maire de Lorient pendant 17 ans puis dans les gouvernements successifs de la gauche de trahison, est désormais passé dans le camp macroniste. Une façon d’assumer désormais d’être de droite, mais il semblerait qu’il n’apparaisse plus dans sa ville natale. Espérons que des avis de recherche seront bientôt distribués. En attendant ce moment, la salle était hilare, une façon de résumer la bonne ambiance qui régnait au Concept ce soir-là.
Pour se procurer notre livre « Nantes, ville révoltée », c’est par ici !
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