A69 : La gendarmerie applique la politique de la terre brûlée

L’État français met décidément tous ses moyens à disposition d’un projet écocidaire, inutile, hors de prix et mal conçu : l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, dont les travaux ont repris sous la pression d’une véritable mafia autoroutière liée aux pouvoirs publics locaux.

Ce week-end, une grande «teuf» et une manifestation ont lieu contre le projet. Encore une fois, la répression est implacable : la préfecture a interdit «tout rassemblement d’opposition», a déployé des centaines de gendarmes et des blindés, et les médias ont lancé une opération de diabolisation du mouvement.

Ce samedi 5 juillet, la manifestation a quand même eu lieu, et elle a réuni des milliers de personnes. Les gendarmes n’ont rien trouvé de mieux à faire que tirer des grenades lacrymogènes sur les champs desséchés. Ces munitions dégagent des étincelles et une très forte chaleur pour diffuser leur gaz chimique. Sur des surfaces brûlées par les récentes canicules, cela provoque inévitablement un violent incendie.

Les manifestant-es ont tenté d’éteindre les incendies causés par les forces de l’ordre.

En février 2024 déjà, des policiers avaient été filmés par des écologistes anti-A69 hissés dans la forêt, en train de déverser de l’essence au pied les arbres tout en tirant des grenades lacrymogènes à proximité pour les déloger. Un geste inconscient qui aurait pu embraser la forêt.

Le 20 juillet 2024, c’est dans les Deux-Sèvres, lors d’une manifestation contre les mégabassines, que les militaires avaient tiré leurs grenades dans un champ de blé qui venait d’être moissonné, provoquant un important feu.


Images : Adrien Arbl, AB7 Media, Le Poing

AIDEZ CONTRE ATTAQUE

Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.

Faites un don à Contre Attaque, chaque euro compte.