Trump – Netanyahou : le dîner de criminels


C’est désormais une petite habitude. Le criminel contre l’humanité Benjamin Netanyahou traverse la planète pour aller voir son copain Donald Trump. Le Premier Ministre israélien, qui supervise le génocide du peuple de Gaza, a été lundi 7 juillet reçu pour la troisième fois à Washington depuis janvier, pour un dîner très médiatisé à la Maison Blanche.


Image d'un dîner réunissant Trump et Netanyahou, deux criminels qui voudraient briguer le Prix Nobel de la Paix ?

Dîner obscène

Lors de ce banquet, le président des USA a osé déclarer à propos de la situation en Palestine et un éventuel cessez-le-feu : «Je ne pense pas qu’il y ait de blocage. Je pense que les choses se passent très bien». «Très bien» pour Trump, c’est 600 jours de massacres, des dizaines de milliers de morts, une famine organisée, une génération entière d’enfants sacrifiée avec des armes produites par les USA et des distributions humanitaires qui servent à mitrailler des civils venus chercher à manger.

De son côté, Netanyahou a explosé les limites de l’indécence en racontant qu’il avait personnellement écrit au comité Nobel pour demander à ce que son copain Trump reçoive le prix Nobel de la Paix. Un génocidaire qui s’arroge le droit de réclamer un prix pour le chef de la première puissance impériale du monde, un chef de guerre complice des pires crimes qui soient. Il s’agit d’une mise en scène courtisane, car on n’ose imaginer que le comité Nobel puisse examiner cette demande avec sérieux.

Netanyahou a également de nouveau exclu la création d’un État palestinien, affirmant qu’Israël conserverait «toujours» le contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza. Des termes diplomatiques pour dire «annexion» et «colonisation» définitive.

Troisième traversée de l’espace aérien français pour Netanyahou

Pour aller aux USA, Netanyahou a traversé l’espace aérien français dans la nuit du 6 au 7 juillet. Selon le droit international, il aurait dû être intercepté et arrêté. La France a pourtant autorisé la flotte israélienne à utiliser son territoire, pour la troisième fois.

Le gouvernement Macron piétine une nouvelle fois les accords que la France a elle-même signé. Le pays est en effet tenu d’arrêter une personne visée par un mandat d’arrêt international si il en a le pouvoir. Mais cette impunité est conforme avec les décisions prises depuis des mois. Après que la Cour Pénale Internationale ait enfin délivré le mandat d’arrêt contre Netanyahou pour «crimes contre l’humanité», le site officiel du Quai d’Orsay publiait un texte prétendant que «des immunités s’appliquent au Premier ministre Netanyahou et aux autres ministres concernés». C’est tout à fait faux, mais c’était une manière de dire que la France ne respecterait pas ce mandat.

Le 3 avril dernier, Netanyahou était invité en Hongrie par le dirigeant d’extrême droite Viktor Orban. Une visite diplomatique en Europe qui était, là encore, une violation gravissime du droit international. Netanyahou a pu fouler le sol de l’Union Européenne sans être arrêté. Les dirigeants de l’UE n’ont pas réagi, validant ainsi implicitement cette venue sur leur sol. C’est d’ailleurs depuis la Hongrie que le dirigeant israélien s’était rendu aux USA la dernière fois.

Destructions en Cisjordanie

En Cisjordanie occupée, l’armée israélienne a ordonné la destruction de 105 maisons palestiniennes dans le camp de réfugiés de Tulkarem, en laissant à leurs propriétaires seulement quelques heures pour évacuer.

L’armée israélienne utilise également des engins de chantiers pour détruire les routes et des maisons à Jénine et dans le reste de la Cisjordanie, pour rendre la vie insupportable dans les territoires palestiniens. Des puits sont scellés avec du béton, des oliviers sont arrachés… Une politique inhumaine de destruction progressive de tout ce qui permet aux palestiniens de Cisjordanie de vivre, avec l’objectif affiché, à terme, d’annexer ces territoires.

Le nettoyage ethnique à Gaza se poursuit

La fondation pseudo-humanitaire GHF – Fondation humanitaire de Gaza –, pilotée par Israël et les USA, organise de fausses distributions de nourriture à Gaza, qui donnent lieu à des exécutions. Cette fondation a préparé un plan à 2 milliards de dollars pour la construction de «zones de transit humanitaire» où les habitant-es pourraient «résider temporairement, se déradicaliser, se réintégrer et se préparer à se relocaliser». C’est-à-dire être déplacer de force.

Dans une conférence de presse, le ministre de la Défense Israel Katz dit avoir demandé à l’armée israélienne un plan pour construire une «ville humanitaire» à Rafah, dans l’extrême-sud de la bande de Gaza, à proximité immédiate de la frontière avec l’Égypte, qui pourrait accueillir la totalité des habitants de Gaza.

Le 7 juillet, 105 palestiniens ont été tués près des points de distribution de nourriture. Plus de 600 personnes ont été assassinées en un mois alors qu’elles attendaient de quoi se nourrir.

Israël a d’abord liquidé les vrais travailleurs humanitaires à Gaza, a organisé une famine, puis a créé sa propre structure faussement humanitaire qui n’a pour but que d’organiser l’épuration ethnique du territoire. Diabolique. Ça vaudrait bien le Prix Nobel de la guerre.

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