Un obus devant le CHU de Nantes évoquant les hôpitaux de Gaza sous les bombes, un olivier qui apparaît au milieu d’une pelouse, des formes de cercueil le long de la ligne verte, une fontaine teintée de rouge… ce sont les créations insolites et engagées qui sont apparues la nuit dernière à Nantes, sur le parcours des œuvres «officielles» subventionnées par la mairie. Des artistes anonymes nous ont fait parvenir un texte expliquant leur démarche.
«Chaque année, le Voyage à Nantes modifie le tracé au sol d’une ligne verte au rythme de la transformation de la ville, au rythme où nos horizons urbains ne cessent de se développer pour célébrer une nouvelle façon de voyager».
Ainsi est présenté le festival d’art contemporain le Voyage à Nantes sur son site. Cette année, nous avons décidé de nous réapproprier l’événement afin de vous emmener faire un autre voyage : le voyage en Palestine.
À travers une série d’œuvres engagées, nous vous proposons de réfléchir à ce que serait un voyage sur cette terre spoliée, cette terre ravagée, à la rencontre de son peuple affamé, torturé, assassiné. Parce que si vous faisiez aujourd’hui ce voyage en Palestine, vous n’y trouveriez pour fontaine que des fontaines de sang.
À la place des hôpitaux, des cratères béants creusés par les obus fabriqués ici, en France. Au milieu des décombres, un olivier, pour symboliser l’espoir en la victoire du peuple palestinien, sa résistance. Refusons de détourner les yeux, comme nous l’invite cette ligne tracée au sol, criblée de cercueils. Détourner le regard, c’est nier la complicité de l’État français, et notre responsabilité individuelle. Ne rien faire, c’est laisser faire. On ne se résout pas, et on ne se résoudra jamais. Bienvenue au Voyage en Palestine.
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