
Il y avait plus de 360.000 personnes dans les rues de France ce mercredi 10 septembre, selon un décompte réalisé par la France Insoumise, à partir des estimations locales de la CGT et de la presse. Et ce chiffre ne compte pas les cortèges parisiens, qui comptaient des dizaines de milliers de protestataires supplémentaires.
Parmi les chiffres recueillis : 80.000 à Marseille, 30.000 à Toulouse et à Grenoble, 15.000 à Rennes, 10.000 à Metz et à Strasbourg, 8.000 à Lyon et à Nantes, 6.500 à Rouen et à Saint-Étienne… mais aussi des dizaines de manifestations et rassemblements dans des petites communes. Le nombre de blocages et barricades se compte en milliers.
Le Ministère de l’Intérieur, qui fait tout pour minimiser les contestations, reconnaît un chiffre de 175.000 personnes. C’est quasiment le double de l’estimation avancée par les services de renseignement ces derniers jours, pour tenter de démobiliser.
Le nombre de personnes dans la rue et les actions est énorme : il s’agit d’une mobilisation en semaine, totalement auto-organisée, partie de la base et d’assemblées sur tout le territoire, sans soutien logistique de parti ou syndicat, sans appui médiatique ni financier. C’est un tour de force !
80.000 jeunes étaient mobilisé·es selon l’Union Étudiante, et plus de 150 lycées bloqués selon l’Union Syndicale lycéenne. La jeunesse était en effet massivement présente dans les cortèges et les actions.
Dans le monde du travail, la CGT a recensé près de 1000 appels à la grève, des centaines de sites fermés dans les collectivités territoriales, des dizaines de milliers de grévistes dans les hôpitaux, 25% de grévistes à la SNCF, «une grève inédite dans le secteur de la prévention sécurité», les secteurs de la chimie et de la métallurgie mobilisés, 30 monuments nationaux fermés…
La colère gronde, les bases poussent à l’action, le 10 septembre pourrait être le point de départ d’un soulèvement généralisé qui combinerait les atouts des luttes récentes : la spontanéité des Gilets jaunes, la grève du syndicalisme ouvrier et l’étincelle de la jeunesse, qui peuvent ensemble faire tomber le régime.
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