Florilège de propos ahurissants tenus par les puissants du monde ces derniers jours

Le génocide à Gaza continue
Depuis deux ans, les propagandistes pro-Israël le répètent sur tous les tons et dans tous les médias : les massacres à Gaza devaient s’arrêter instantanément si les otages étaient libérés. C’est chose faite depuis un accord de cessez-le-feu le 10 octobre : les derniers captifs israéliens retenus à Gaza, la plupart militaires capturés dans le cadre de combats, sont rentrés chez eux. Depuis, non seulement Israël poursuit ses bombardements et viole quotidiennement l’accord, mais ses dirigeants annoncent vouloir poursuivre le génocide.
Le ministre fascistes Ben Gvir déclare : «Maintenant que nous avons récupéré les otages, nous devons retourner à la guerre et ouvrir les portes de l’enfer sur Gaza». Le ministre de l’éducation israélienne Yoav Kisch a dit : «On frappera fort […] Étant donné l’absence d’otages à Gaza, l’armée n’a plus de retenue. On doit agir fermement». On se demande comment les habituels relais de la propagande israélienne en France vont pouvoir justifier ça.
Coup d’État en vue aux USA
Steve Banon est l’idéologue du trumpisme depuis une décennie, c’est lui qui conseille le président des USA et qui a conçu la plupart de ses orientations politiques. Dans une interview qu’il vient de donner au média The Economist, il assure : «Trump sera président en 2028 et obtiendra un troisième mandat. Il faut s’y faire». Cela impliquerait soit un coup d’État, soit une modification majeure de la Constitution des USA, qui interdit à un président d’effectuer un troisième mandat.
Le 20 février à Washington, lors du grand rendez-vous annuel de la Conservative Political Action Conference (CPAC), Steve Banon a repris la formule de Trump : «Fight fight fight» avant de faire un salut nazi. Il a aussi déclaré devant les officiers de l’armée des USA qu’il fallait mener «la guerre» contre les ennemis de l’intérieur. On savait que quand l’extrême droite arrive au pouvoir, elle ne le lâche pas facilement. C’est désormais une évidence aux USA.
Une complicité assumée
Dans un monde normal, cette confession devrait entraîner la destitution immédiate de celui qui la prononce, et conduire devant un tribunal pénal international. Le 13 octobre, Trump s’est rendu à Jérusalem, et a déclaré en ricanant, en présence de Netanyahou : «Bibi [le surnom du génocidaire] m’appelait tout le temps en disant ‘tu peux me donner cette arme, cette arme, et celle-ci ?’ Et vous les avez très bien utilisées ! C’est ça qui a apporté la paix». Le président des USA, reconnaît ouvertement sa complicité active dans un génocide, et se félicite d’avoir fourni des armes qui ont servi à rayer de la carte la bande de Gaza et à tuer des dizaines de milliers de personnes, en immense majorité civile.
Macronisme hardcore
Après avoir été sauvé par le PS, le gouvernement Lecornu avance, comme les précédents, à marche forcée. Voilà ce que déclare la Ministre des comptes publics Amélie de Montchalin à propos du budget d’austérité lors d’une interview : «Nous avons besoin de plus de militaires, de plus de policiers et de gendarmes, mais moins de professeurs». Elle explique : «Le but c’est pas d’affaiblir l’État, c’est de l’adapter».
C’est littéralement la définition d’un État autoritaire voire fasciste : sacrifier l’éducation et mettre tous les moyens dans la répression et la guerre. Cette intervention a le mérite d’être limpide et aurait dû, à elle seule, provoquer un soulèvement. Mais nos dirigeants syndicaux dorment dans un bocal de formol. L’an prochain, près de 4000 postes d’enseignant doivent supprimés selon le projet de finance et 7 milliards supplémentaires sont prévus pour l’armée.
Amélie de Montchalin est un pur produit macroniste. Fille d’un cadre supérieur de grands groupes – Elf, Danone, Coca-Cola. diplômée de HEC et de la Kennedy School. Elle a travaillé dans la banque et les assurances. Ancienne sarkozyste, elle est de toute les offensives ultra-libérales. Après avoir échoué lors des législatives de 2022, elle avait été recasée dans un confortable poste à l’OCDE, rémunéré 10.000€ net par mois, avant d’être rappelée au gouvernement.
Deux dernières pour la route
Bezalel Smotrich, autre ministre israélien fasciste, menace : «Si l’Arabie Saoudite nous dit qu’en échange de la normalisation, elle veut un État palestinien, nous dirons : ‘Amis, non merci, vous pouvez continuer à vous promener à dos de chameau dans le désert saoudien’». Les dictateurs arabes ont été pitoyables et souvent complices d’Israël et des USA, mais se font tout de même humilier par leurs alliés. L’État colonial veut leur imposer une «normalisation», c’est-à-dire un retour des échanges commerciaux et diplomatiques, mais sans céder la moindre concession, et en leur tenant des propos racistes. La trahison ne paie pas.
Enfin, Frantz Olivier Giesbert, indéboulonnable et insupportable chroniqueur médiatique, chien de garde de tous les pouvoirs depuis 40 ans, s’enflamme contre l’emprisonnement de Sarkozy sur France télévision : « C’est honteux, c’est un scandale. C’est un jugement incroyable qui dit ‘on condamne quelqu’un en disant mais non il n’a pas fait ça’. Ce n’est pas un jugement en droit, les juges ont voulu se le payer». Pas un mot n’est vrai dans cette déclaration, mais personne ne l’a repris. Pire, «FOG» s’est mis à comparer Sarkozy à Dreyfus, officier juif condamné au bagne par antisémitisme à la fin du 19ème siècle, et finalement acquitté. Ignoble révisionnisme.
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