Bombardements sur Gaza : une centaine de morts cette nuit

La bande de Gaza de nouveau bombardée, malgré le cessez-le-feu qu'Israël entend respecter quand elle le souhaite uniquement.

Israël et ses complices ne sont plus à un mensonge prêt. Ils n’ont jamais eu l’intention de respecter le prétendu «cessez-le-feu» brandi à l’opinion internationale pour gagner du temps. L’objectif du gouvernement israélien est messianique : un «Grand Israël» qui s’étendrait sur toute la Palestine et au-delà, au nom d’une interprétation littérale de textes religieux écrits il y a plusieurs millénaires.

La nuit du 28 au 29 octobre a été épouvantable à Gaza. Un déluge de bombes a frappé à pleine puissance les environs de l’hôpital Al-Shifa, le camp d’Al-Shati et le quartier d’Al-Tuffah. Selon un bilan provisoire des services de soin de Gaza, ces bombardements ont tué au moins 100 personnes dont 35 enfants. Selon des témoins, les frappes se poursuivaient ce matin. À nouveau, les réseaux sociaux sont inondés d’images insoutenables d’enfants déchiquetés par les bombes.

Le 28 octobre au soir, Benjamin Netanyahou ordonnait à son armée de «mener immédiatement des frappes puissantes dans la bande de Gaza». Une attaque motivée par des justifications floues liées à la remise d’un corps et à une prétendue violation du cessez-le-feu par le Hamas. Après avoir semé la désolation, l’armée israélienne annonce ce mercredi un «retour du cessez-le-feu». Pour Israël, c’est un cessez-le-feu à la carte, avec une reprise du génocide une semaine sur deux.

Rappelons que dimanche 19 octobre, des bombardements intenses avaient déjà frappé toute l’enclave, comme au plus fort de l’offensive génocidaire, en violation totale de l’accord. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’était même vanté le 20 octobre, devant le Parlement israélien, d’avoir largué «153 tonnes de bombes» sur Gaza et d’avoir «frappé des dizaines de cibles».

On le savait, les «otages» n’étaient qu’un prétexte, et le gouvernement israélien n’a jamais eu l’intention de cessez le nettoyage ethnique du peuple palestinien, à Gaza comme en Cisjordanie. Netanyahou a d’ailleurs défié son plus grand allié Donald Trump le 26 octobre, en lançant «nous contrôlons notre propre sécurité» et «nous n’avons besoin du feu vert de personne» pour frapper. En d’autres termes, Israël, dont l’existence dépend de l’armement fournit par l’occident, ne se gêne pas pour dire à ses plus proches fournisseurs qu’elle fait ce qu’elle veut, et qu’elle ne fera aucun compromis.

Autre provocation le 22 octobre : la Knesset, parlement israélien, a voté deux projets de loi visant à étendre la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, et ce en pleine visite du vice-président des USA JD Vance en Israël. Selon ce plan, des dizaines de villes et de villages, seraient officiellement annexés. Le ministre fasciste Smotrich déclare que ces projets visent à prendre le contrôle «d’un maximum de terres avec un minimum de population [palestinienne]». Là aussi, c’est une ligne rouge qui était posée par les alliés d’Israël qui est franchie. Mais en l’absence de toute sanction internationale, pourquoi s’arrêter ?

Pendant ce temps les pogroms se multiplient dans toute la Cisjordanie, avec des groupes de colons fascistes qui attaquent des villages palestiniens, semant la terreur et la violence, pour voler des maisons et des terres, sous protection de l’armée.

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