L’ancien baron socialiste Cambadélis vend… deux exemplaires de son dernier livre


Les puissants ne représentent qu’eux-mêmes


Candidat à la présidentielle 2017, Cambadélis avait fait un discours devant un public de... 5 personnes.

Jean-Christophe Cambadélis est une personnalité éminente du Parti Socialiste. Il vient de publier un livre au titre fabuleux : «Le Big Bang social-démocrate». Dans ce livre, il se demande «Comment rester éveillé aux injustices sans être wokiste ?», «Comment être écologiste sans être pour la décroissance ?» ou encore comment éviter de «se subordonner au populisme de Gauche ?» Des fausses questions déjà vues et entendues sur les plateaux de Cnews et BFM TV depuis des années.

Cet ouvrage s’est vendu à… tenez vous bien : 2 exemplaires ! Cela veut dire que même sa famille et ses amis ne l’ont pas acheté. Pourtant, c’est un personnage médiatique, riche et influent, ancré dans la politique française depuis 40 ans.

Mais revenons sur la carrière de Jean-Christophe Cambadélis. Il commence son ascension dans un groupuscule trotskyste quand le gauchisme était à la mode dans les années 1980. Après avoir manipulé des assemblées étudiantes à son profit, il entre au Parti socialiste en 1986. Il est propulsé député dès 1988 et le sera jusqu’en 2017. Entre temps, il est condamné en 2006 pour «recel d’abus de confiance dans l’Affaire de la MNEF» : il a fait des fausses factures lorsqu’il était à la tête d’une mutuelle étudiante. Il fait ensuite alliance avec Dominique Strauss-Khan, représentant le courant ultra-libéral du PS, avant que ce dernier ne viole une femme de chambre noire à New York.

En avril 2017, le magazine Capital le cite parmi les députés les moins impliqués à l’Assemblée Nationale entre 2012 et 2017. En tant que député, Cambadélis est aussi condamné pour détournement de fonds public. Sous la présidence Hollande, il devient le boss du Parti Socialiste. Durant ce mandat, le parti s’effondre : les militants disparaissent, le PS perd toutes les élections.

À la tête d’un parti cadavérique, il tente lors des élections présidentielles de 2017 un projet de «Belle Alliance Populaire» pour soutenir le PS. Il fait alors un discours sur une palette devant 5 personnes à Paris. Il tente un grand congrès à Nantes, qu’il doit annuler face au risque d’émeute. Échec absolu. Le parti est contraint de vendre son siège.

Dans sa sinistre carrière d’élu ventru, il aura passé plus de temps à casser les droits sociaux et à réprimer les contestations qu’à faire face à la montée du fascisme. Après une vie entière de trahisons, de destructions et de reniements, Cambadélis n’aura réussi qu’à permettre le triomphe de Macron et à faire monter l’extrême droite. Il est aujourd’hui à la tête d’un «laboratoire de la sociale démocratie» baptisé les «engagés» avec l’ancien patron du journal Libération, Laurent Joffrin, et d’un club rocardien. Tout ça sent la poussière, l’urine et les traîtrises répétées. Résultat : 2 livres vendus en 2022.

Mais Jean-Christophe Cambadélis n’est pas le seul poids lourd de la politique à faire pitié.

  • Le livre de campagne de Valérie Pécresse «Le temps est venu» ne s’est vendu qu’à 2400 exemplaires.
  • François de Rugy sort en 2015 le livre «Écologie ou gauchisme : il faut choisir !». Pas plus de 200 acheteurs.
  • En 2016, Christine Boutin vend 58 exemplaire de son livre «Qu’est-ce que le parti chrétien-démocrate ?»
  • En 2021, la ministre Marlène Schiappa publie «Sa façon d’être à moi». 70 exemplaires vendus.
  • La même année, l’ancien ministre de l’Éducation de Macron, Jean-Michel Blanquer, ne vend que 666 exemplaires de son livre «École ouverte».
  • Manuel Valls, qui fut tout de même Ministre de l’Intérieur et Premier Ministre de la France, a publié un livre intitulé «L’Exigence», dont la vente dépassait difficilement les 3.000 exemplaires.

Les élites françaises ne représentent plus rien ni personne. Ces gens n’ont ni idées, ni soutien, ni influence réelle en-dehors de microcosmes décadents et des cabinets de conseils. Le cercle qui se partage le pouvoir ne tient que grâce à un système de corruption généralisée, un appareil médiatique propagandiste et une absence de contre-pouvoirs sérieux. l’État français est un château de carte. Si nous soufflons fort, il s’effondre.


La chronique de France Inter sur le «best seller» de Cambadélis.

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