La série que tout le monde attendait : «Brigitte, une femme libre»


En français, ne dites pas «professeure coupable d’un détournement de mineur sur son élève de 16 ans» mais «souffle romantique de sa destinée» et «trajectoire romanesque». Ça sonne mieux. Plus classe.


La série que tout le monde attendait : «Brigitte, une femme libre»

L’entreprise Gaumont vient d’annoncer le lancement d’une série dont tout le monde rêvait, un projet artistique qui répond à vraie attente populaire, une demande qui se murmure dans la population : la vie de Brigitte Macron. Sobrement intitulée «Brigitte, une femme libre», cette série de 6 épisodes va retracer la «trajectoire romanesque» de la femme de notre cher président.

Brigitte Macron est âgée de 39 ans, enseignante, mariée et mère de trois enfants lorsqu’elle rencontre Emmanuel Macron, âgé de 16 ans ans. C’était durant l’année scolaire 1992-1993, au lycée privé La Providence, à Amiens. Le jeune Emmanuel est alors son élève, il est dans la même classe que la fille de Brigitte. La «relation amoureuse» entre la professeure et l’élève aurait commencé dans le cadre d’ateliers de théâtre. Plus tard, Emmanuel Macron déclarera «j’aime les enfants de Brigitte comme si c’était les miens». Des enfants qui ont le même âge que lui.

Depuis une vingtaine d’années, les politiciens sont devenus des people, qui mettent en scène leur vie privée et étalent leur image dans la presse de caniveau. À l’époque de Sarkozy, c’était des photographies faisant du jogging, et c’était déjà ridicule. À présent, chaque été, le couple Macron pose en maillot de bain et sur des jet-skis pour la presse people, retouches photo en supplément, cela devient grotesque. Avec une série sur la «romance» de Brigitte Macron, on rentre dans le registre de l’obscène.

Depuis 2017, de grands moyens sont mis pour construire une légitimité à la première dame qui n’en a aucune. Elle donne ses conseils sur l’école, nomme les ministres de l’éducation, glisse des mesures infâmes comme l’uniforme à l’école qui commence à être appliqué. Elle dispose même d’un cabinet avec quatre «collaborateurs» payés par l’État, cela coûte plus de 300.000 euros d’argent public par an, sans aucun fondement légal.

Pour lui donner du pouvoir, il a fallu « construire » l’image de Brigitte Macron. Une tâche réalisée dès la campagne présidentielle de 2017 par la « reine des Paparazzis », une femme nommée Michèle Marchand. Elle est proche de Cyril Hanouna et de Sarkozy, et les Macron l’ont rencontrée par l’intermédiaire du milliardaire Xavier Niel.

«Mimi» Marchand a donc commencé très tôt à diffuser des images destinées à rendre «glamour» le couple Macron, notamment dans Paris Match. C’est cette communicante, membre premier cercle du pouvoir, qui a propulsé Macron vers la présidence. Elle a depuis été incarcérée pour «association de malfaiteurs» dans l’une des nombreuses affaires de Sarkozy. Derrière les belles histoires et les fausses photos volées, des réalités sordides et un clan à la morale douteuse.

Mais comment se fait-il que Gaumont prenne le risque de réaliser une série de propagande sur Brigitte Macron que personne ne va regarder ? C’est simple, l’entreprise est possédée par la famille Seydoux Fornier de Claussonne, de riches hommes d’affaires qui règnent sur le cinéma et le foot français. Les Seydoux contrôlent notamment Gaumont, et ils sont accessoirement visés par le fisc pour s’être soustrait aux impôts.

Une petite série à la gloire de Brigitte romantisant le détournement d’un ado, finalement, ce n’est pas si cher payé pour garder de bonnes relations avec le régime et éloigner un petit risque de scandale fiscal.


En attendant, face à ce culte de la personnalité, le bon peuple risque d’avoir la nausée.


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