Samedi 5 Avril, sous un grand soleil de printemps, se déroulait la cinquième édition du Karnaval Sauvage de Pont Rousseau à Rezé, commune du sud de l’agglomération nantaise.
Comme les années précédentes, l’événement avait peu circulé sur les réseaux sociaux. Seule une campagne d’affichage et de graffitis sauvages dans le quartier avait annoncé la fête… Sans autre forme de détails que «Karnaval Sauvage, 5 avril».
Et comme les années précédentes, la réputation du carnaval et le bouche-à-oreille n’ont pas failli : ce sont ainsi des centaines de personnes avec déguisements loufoques, chars bariolés, sono improvisée, fumigènes et autres facéties, qui se sont retrouvées pour ce rendez-vous populaire et festif. Dans la foule, sur les chars ou dans les paroles des chansons, on retrouvait de nombreuses références à la cause Palestinienne, LGBTQIA+, à la lutte contre l’installation d’un CRA à Nantes, et même un clin d’œil appuyé à Christelle Morançais, la président de la région Pays-de-la-Loire, néolibérale débridée et admiratrice de Musk, qui s’est faite récemment remarquer en massacrant à la tronçonneuse les budgets alloués à la Culture, au Sport, l’égalité femme-homme, la transition écologique etc.
En famille ou entre potes, le cortège radieux a déambulé dans les rues du quartier, au son des chorales, fanfares et batucadas, avant d’arriver Place du 8 Mai, où tables et repas attendaient la foule, déterminée faire durer ce moment le plus longtemps possible.
La place s’est ensuite animée de concerts engagés, entrecoupés de «Siamo tutti antifacisti» et «Free Palestine», avant que les chars ne se consument dans un grand brasier autour duquel les carnavalier-es ont improvisé une ronde frénétique. De nombreux tirs d’artifices ont clôturé la soirée.
Le Karnaval Sauvage a tenu une nouvelle fois sa promesse : proposer un moment à la fois festif, original et engagé, permettant aux petit-es comme aux grand-es de se réapproprier l’espace public le temps d’une fête unique, hors de tout cadre institutionnel.
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