«Bye Bayrou» : et après ? On se retrouve ce soir pour la suite

Bayrou fait bye bye avec un petit chapeau en papier.

Dans quelques heures, François Bayrou devra remettre sa démission, et la France n’aura plus de chef de gouvernement. Ce Premier ministre est arrivé à Matignon le 13 décembre dernier après la censure de son prédécesseur, et il n’a tenu que 10 mois. Une période marquée par un immense scandale de pédocriminalité, des mensonges à répétition, une forte répression et la montée en puissance d’un ministre de l’Intérieur néofasciste.

Macron a déjà usé quatre premiers ministres en trois ans. Et depuis sa première élection en 2017, il a nommé six Premiers ministres en huit ans. La France est dirigée comme une start-up, par un manager poudré qui casse tout et change d’équipe en permanence pour montrer son autorité. C’est une crise de régime.

Ainsi, à partir de 15h ce lundi 8 septembre, les députés sont convoqués à l’Assemblée. Les résultats du vote de confiance au gouvernement devraient être connus entre 19h et 20h. Que va-t-il se passer après ? Il y a trois scénarios :

Les social-traîtres s’humilient

Macron a fait miroiter au PS et aux écologistes des postes de ministres. Il semble qu’il ait joué avec eux, les laissant se vautrer dans la boue, pour finalement les humilier : l’aile droite du macronisme et le grand patronat veulent garder la main, pas question de laisser le pouvoir à l’aile modérée du capital.

Rien ne change

La nomination d’un proche de Macron pour remplacer Bayrou : par exemple Darmanin ou Lecornu. Ce serait donc le statu quo, mais aussi une situation ingouvernable et explosive, avec un fort risque de censure dès les prochaines semaines.

Dissolution en vue

Il est probable qu’une nouvelle dissolution soit prononcée. Des indices concordants le laissent à penser : Macron a convoqué Yaël Braun Pivet lundi à l’Élysée et a déjà reçu Gérard Larcher vendredi. Pour une dissolution, le Président doit consulter les présidents des assemblées. C’est donc ce qu’il fait. Sur LCI, l’éditorialiste proche du pouvoir Patrice Duhamel évoque même une dissolution suivie d’une élection législative à la proportionnelle.

On repartirait donc sur une campagne ultra-tendue, avec des médias faisant campagne pour l’extrême droite. Cela ne règlerait pas l’absence de majorité, puisque les trois pôles que sont la gauche réunie, l’extrême droite et les centristes pèsent chacun environ un tiers de l’électorat, mais cela ferait quasiment disparaître le PS et LR. Le RN resterait toutefois loin d’une majorité absolue dans ce scénario.

De toute façon : lutter

Quoiqu’il en soit, ce lundi soir, des dizaines de rendez-vous ont lieu devant les mairies pour célébrer la chute de Bayrou, se réunir, et commencer la lutte :

  • À Nantes, ce sera à 19h, Hôtel de ville, côté square Amiral Halgan
  • Toulouse 19h Place du Capitole
  • Marseille 19h Place des Etats-Unis
  • Bordeaux Place Pey Berland
  • Lyon, 20h, Terraux
  • Rennes, 19h, Place de la mairie
  • Caen à 18h devant la mairie
  • Paris, devant les mairies d’arrondissement
  • et partout ailleurs !

AIDEZ CONTRE ATTAQUE

Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.

Faites un don à Contre Attaque, chaque euro compte.