L’Italie et l’Espagne envoient des navires militaires pour protéger la flottille, la France paillasson d’Israël

Une frégate italienne pour s'assurer de la sécurité de la Flottille de la liberté dans la mer Méditerranée.

La nuit dernière, une série d’attaque de drones ont touché la «Global Sumud Flotilla», cette flottille internationale humanitaire qui vise à briser le blocus illégal qui affame et tue le peuple de Gaza.

Cette énième violation du droit international par Israël a été largement dénoncée. Mais ces dénonciations restent souvent des concerts de lamentation aussi vaines qu’hypocrites. Sauf que, pour une fois, dans la journée du 24 septembre, deux gouvernement européens ont décidé qu’ils ne laisseraient pas mourir leurs ressortissants sous les tirs israéliens.

L’Italie d’abord, qui est pourtant dirigée par l’extrême droite de Giorgia Meloni, une proche de Netanyahou. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a adressé un message ferme, disant qu’il était «informé de l’attaque contre les embarcations de la flottille», qui comporte de nombreux Italiens dont quatre parlementaires, et a exigé que le «gouvernement israélien garantisse la protection absolue» des participants.

Dans la foulée, le ministre de la Défense italien Guido Crosetto a annoncé : «Pour garantir l’assistance aux citoyens italiens présents sur la flottille, j’ai autorisé l’intervention immédiate de la frégate Fasan de la marine militaire, qui naviguait au nord de la Crète, et qui se dirige vers la zone». Un bateau de l’armée pour veiller sur une flottille contre les crimes israéliens. Si c’était en France, l’intégralité des médias de Cnews à France Inter, hurleraient à l’antisémitisme et parleraient du droit d’Israël à se défendre. Hier encore, la propagandiste sioniste Sophia Aram diffusait dans tout le pays un sketch ordurier d’une violence inouïe contre la flottille, sur le service public. Le degré de pourrissement médiatique et politique de notre pays a atteint un niveau tellement élevé que l’extrême droite italienne paraît presque digne en comparaison.

En Espagne, même décision. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé depuis le siège de l’ONU à New York que son gouvernement envoyait également un «navire de guerre» qui «quittera demain Carthagène, équipé de tous les moyens nécessaires, pour assister la flottille de Gaza». Pedro Sanchea a aussi rappelé : «Le gouvernement espagnol exige le respect du droit international et la sécurité de nos citoyens en Méditerranée».

Le 14 septembre, des manifestations pour la Palestine avaient envahi la dernière étape de la Vuelta, l’équivalent du tour de France, avaient monté des barricades dans Madrid et empêché la finale de la compétition, pour dénoncer une équipe israélienne. Et devinez ce qu’avait dit le Premier ministre espagnol ? Il avait exprimé son «admiration envers un peuple comme le peuple espagnol qui se mobilise pour des causes justes, comme celle de la Palestine». En France, nous aurions eu des semaines de propagande contre la «menace islamo-gauchiste» et une répression féroce de tous les participants à ces actions par la police anti-terroriste.

Autre réaction au tirs contre la flottille : l’ONU, par la voix du porte-parole au Haut-Commissariat aux droits humains, qui a exigé que «cessent ces attaques» et l’ouverture d’une «enquête indépendante, impartiale et approfondie».

Et en France ? Silence radio. Macron, pitoyable paillasson, qui a fini par «reconnaître» l’État de Palestine maintenant que Gaza est rasée, mais sans dénoncer le génocide, sans prendre aucune mesure concrète et en insistant lourdement sur les «victimes israéliennes», n’est même pas capable de défendre ses concitoyens. Il y a des dizaines de personnes de nationalité française à bord, dont plusieurs députés.

Après tout, ces derniers mois, le bureau de Médecins du Monde dans le centre de Gaza a été «délibérément détruit» par l’armée israélienne. Un agent du ministère français des Affaires Étrangères a été tué à Gaza. L’institut français de Gaza, abritant l’Agence France Presse, a été visé par une frappe israélienne. L’armée israélienne a tiré sur des journalistes de Reuters et de l’AFP. Deux enfants de nationalité française ont été tués par les bombardements sur bande de Gaza : Obeyda et Janna, âgés de 7 et 10 ans.

Pour tous ces crimes, aucune sanction n’a jamais été prise. Pire, la France a récompensé Israël, en lui vendant toujours plus d’armes ! Non seulement la diplomatie française ne soutient pas ses propres ressortissants, journalistes, humanitaires et infrastructures, mais elle préfère les laisser mourir plutôt que de tenir tête à Israël.

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