
Après l’attaque du 1er octobre contre la Global Sumud Flotilla, une nouvelle vague de navires était en route depuis plusieurs jours jours pour une autre tentative de briser le blocus de Gaza. Dans la nuit du 7 au 8 octobre, aux alentours de 4h30 du matin, l’armée israélienne a, de nouveau, attaqué cette flottille dans les eaux internationales.
Les bateaux se trouvaient à environ 220 kilomètres des côtes de Gaza. Une centaines de personnes ont été enlevées et emmenées vers les cellules israéliennes. On trouve parmi les captifs les députées insoumises Alma Dufour et Farida Amrani, l’artiste Youssef Swatts, le journaliste du Média Andreï Manivit et bien d’autres…
En une semaine, Israël a donc pris en otage plus de 500 militant·es venu·es du monde entier. Les 400 personnes enlevées la semaine dernière sont en cours de libération après des jours d’enfermement illégal. Les personnes relâchées font état d’actes de torture, de coups et de mauvais traitements dans les prisons israéliennes. Pourtant, aucune sanction internationale sérieuse n’est prise, ni pour permettre aux flottilles d’amener du matériel humanitaire à Gaza, conformément au droit international, ni pour protéger l’intégrité et la liberté des équipages.
La France fait même l’objet d’un blackout médiatique. Le 7 octobre, les membres français de la Global Sumud Fotilla, relâchés la veille, sont arrivés à l’aéroport d’Orly. Il y avait notamment Rima Hassan, des médecins, journalistes et humanitaires, qui voulaient expliquer les violences physiques, pressions psychologiques, privations de soins et détention arbitraire qu’ils ont subi pendant des jours.
Mais seuls quelques journalistes indépendants étaient présents pour les accueillir. Aucun grand média télévisé n’a réellement couvert cet évènement ni invité sur ses plateaux l’un·e des membres de la flottille pour témoigner. Encore une fois, c’est une situation unique : les captifs libérés côté espagnols ou italiens ont pu livrer leurs témoignages dans des médias nationaux. Un tel évènement devrait pourtant faire la Une de l’actualité, mais même des élu·es sortant de cellule pour avoir dénoncé un génocide subissent une omerta. Les grandes chaînes préfèrent dérouler un tapis rouge aux borborygmes des élus du RN.
Pour dénoncer l’attaque de la flottille, des rassemblements auront lieu ce mercredi soir dans de nombreuses villes.
AIDEZ CONTRE ATTAQUE
Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.