«Pas de conscription !», «Vous n’aurez pas nos vies», «Armée, hors de nos écoles», «Nous sommes jeunes, nous sommes bruyants, parce que vous nous volez nos vies» ou encore «Guerre à la guerre». Vendredi 5 décembre, l’Allemagne était recouverte de slogans et de banderoles contre la guerre et le militarisme. Une superbe mobilisation, inédite depuis des décennies, initiée par la jeunesse. Une journée de lutte qui redonne de l’espoir, et qui devrait nous inspirer en France.
Sur le modèle des grèves pour le climat, 50.000 jeunes au moins se sont mis en grève vendredi, contre le projet de service militaire «volontaire». Le gouvernement débattait ce jour là d’une loi imposant des examens médicaux et des questionnaires obligatoires aux hommes de 18 ans, en vue d’un possible enrôlement. L’objectif est de recruter au moins 20.000 jeunes par an dans l’armée, pour atteindre une force de 270.000 hommes prêts à la guerre d’ici 2035. Si ce service est présenté comme étant consenti et payé, les autorités annoncent déjà qu’il pourrait devenir obligatoire s’il n’y a pas assez de recrues. Une conscription générale forcée est même envisagée. Ce service devrait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2026.
Cette «grève scolaire contre le service militaire» a eu lieu dans plus de 90 villes, dont Hambourg, Bochum, Bielefeld, Münster, Cologne, Düsseldorf et Stuttgart. À Berlin, des milliers de manifestant·es ont pris les rues, et certain·es ont même protesté devant le Parlement.
En Allemagne, le réarmement se fait à marche forcée. Les budgets militaires ont explosé en quelques années seulement, les usines d’armes tournent à plein régime et le gouvernement ambitionne d’avoir l’armée la plus puissante d’Europe, tout en multipliant les déclarations bellicistes. Nos dirigeants nous emmènent vers la guerre et accélèrent leur agenda, à nous d’en faire de même.
AIDEZ CONTRE ATTAQUE
Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.



