Serions-nous en train de vivre le début d’un mouvement social d’une ampleur historique ? Après la manifestation massive du jeudi 22 mars, qui a réuni 500.000 personnes de tous les âges dans les rues, la jeunesse prend la tête de la contestation.
Dans de nombreuses facs, les étudiant-e-s sont en lutte depuis février contre la sélection à l’entrée des universités. Mais le mouvement est entré dans une nouvelle phase depuis la semaine dernière, avec des brutalités policières dans plusieurs campus et l’agression d’étudiants de Montpellier par une milice armée, au sein même d’un amphithéâtre.
Depuis, des milliers d’étudiants rejoignent le mouvement. Ces deux derniers jours, des Assemblées Générales ont réuni un très grand nombre de personnes partout en France. 2500 à Montpellier, 2000 à Toulouse, 800 à Nantes et Tolbiac, des centaines à Bordeaux, Strasbourg, Grenoble, Rouen… Des universités parisiennes rejoignent la dynamique. Soyons clairs, on n’avait pas vu autant de monde dans les AG étudiantes depuis quasiment 10 ans. Cette montée en puissance de la jeunesse étudiante conjuguée aux grèves de cheminots pourrait faire reculer le gouvernement, si les colères se rencontrent. Tous les ingrédients sont réunis. Mais il faut nous en donner les moyens sans attendre les dates lointaines et isolées fixées par les centrales syndicales.
Dès mercredi 28 mars, des manifestations étudiantes auront lieu dans plusieurs villes. En parallèle, les étudiants de Nantes appellent à organiser la montée en force du mouvement jusqu’à la grève générale du 19 avril, avec des manifestations massives les samedis 7 et 14 avril, en mobilisant le plus largement possible en soutien aux luttes en cours.
C’est le moment ou jamais. On y va ?