Méthodes mafieuses à la fac de Nantes


Contrôles illégaux, intimidations, répression des étudiants, chantage…


Vendredi 18 mai, après une semaine de répression inédite contre les étudiants et étudiants en lutte, les examens sur table sont annulés grâce à la mobilisation croissante. Mais l’administration se venge, en inventant une soi-disant «agression» contre la hiérarchie de l’université. Presse-Océan, qui n’a jamais parlé sérieusement de la violence policière contre la jeunesse, ose titrer sans aucune vérification «sept personnels de l’université violemment agressés». Notez l’absence de tout conditionnel, et la reprise tel quel du communiqué du président de la fac, Olivier Laboux. En réponse, un étudiant mobilisé nous fait parvenir un récapitulatif des méthodes mafieuses et évidemment illégales de la présidence de l’université pour enrayer la contestation.

«Ce vendredi 18 mai fut encore un énorme désaveu pour Oliver Laboux et sa clique. L’échec de la présidence est total. La répression n’impressionne plus personne à la fac de Nantes. Les étudiant-e-s font front et s’unissent contre les injustices que l’administration leur fait subir depuis une semaine. La liste est longue (et sûrement incomplète), ne nous laissons pas faire !

1) Appel aux policiers et gendarmes mobiles qui blessent des étudiant-e-s, pourtant mobilisé-e-s de manière pacifique et symbolique. Plusieurs étudiant-e-s sont blessé-e-s et choqué-e-s. Ces violences ne doivent pas rester impunies.

2) Menaces de sanctions disciplinaires proférées par les membres de l’administration, du cabinet de la présidence et certain-e-s doyen-ne-s d’UFR envers des étudiant-e-s mobilisé-e-s. Ce type de menaces, totalement illégales, s’est produit à plusieurs reprises tous les jours de la semaine. Des plaintes vont être déposées par les étudiant-e-s. Si vous aussi vous avez été victime de ce type d’intimidations, n’hésitez pas à nous en faire part, et surtout, faites-les remonter ! Les personnes vous ayant menacé encourent jusqu’à 2 ans d’emprisonnement.

3) Mardi 15 mai : les membres du cabinet de la présidence portent plainte contre une camarade, accusée d’outrage : elle passe en procès au mois de juin. En attendant, elle est sous contrôle judiciaire. La procédure est entièrement fondée sur des accusations mensongères. Soutien total, ne restons pas seuls face à la répression administrative.

4) Les vilains technocrates cités plus haut n’hésitent pas, depuis mardi, à fouiller eux mêmes les sacs, sous couvert du plan «Vigipirate». Ces fouilles sont totalement illégales et ne font pas partie de leur prérogatives : seuls certains agents de sécurité et la police ont le droit de fouiller des sacs. Si vous aussi vous avez subit une fouille illégale, n’hésitez pas à témoigner.

5) Le vendredi 18 mai, la direction de l’université a franchi un nouveau pallier en terme de pression sur les étudiant-e-s, une nouvelle fois en dehors de tout cadre légal, il va sans dire. Le SUAPS – fac de sport – qui « accueille »les épreuves de la journée, était placé sous haute surveillance policière. Les étudiant-e-s de langues et LLCE se sont vus confisquer leurs cartes d’étudiant-e-s et autres papiers d’identité à l’entrée de leurs épreuves. Le but de l’opération (complètement assumé) était de «ficher» les éventuel-le-s boycotteurs et boycotteuses, qui décideraient de rendre copie blanche et de sortir au bout d’une heure d’épreuve, en signe de protestation ! Du jamais vu… Tous-tes les étudiant-e-s passant leurs partiels en SUAPS ont alors décidé de se montrer solidaires de leurs camarades intimidé-e-s et ont collectivement refusé de passer leurs examens. Les épreuves, sous la pression de la salle réclamant la restitution des cartes, ont été annulées. Bravo !

La doyenne de l’UFR de sociologie et quelques autres «hauts placés», responsables de cet immonde chantage, décident de quitter la salle par l’arrière du bâtiment pour éviter de se faire huer. Mais la manœuvre est grossière…Rapidement aperçue, la petite troupe est huée par la foule pendant 10 minutes, sans violence ni aucune insulte. Pourtant, la police est appelée à la rescousse. Suite à cette petite piqûre de rappel de la part des étudiant-e-s qui refusent en bloc la répression qu’ils subissent depuis le début de leurs partiels, la présidence espère allumer un contre feu pour masquer tous ses agissements extra-légaux. Olivier Laboux déclare en conférence presse qu’une «cellule psychologique» a été mise en place. On aurait pu croire que c’était pour les étudiant-e-s blessé-e-s par la police en début de semaine… Eh bien non… La présidence invente des faits, diffuse des mensonges – que relaie allègrement la presse – pour tenter de faire croire que ceux qui fichent et menacent les étudiant-e-s sont des «victimes». Drôles de méthodes donc, mais depuis quelques mois, plus rien ne nous étonne…

Tout semble aller de plus en plus mal pour Olivier Laboux et ses sous-fifres arrogants, persuadés qu’ils ont le droit d’utiliser des mesures arbitraires à notre encontre. Et force est de constater que depuis lundi, toute forme de répression, qu’elle soit administrative ou policière, n’est pas restée sans réaction de la part des étudiant-e-s. Si il y a bien un point à retenir de cette semaine d’exams, c’est que la fac est loin d’être endormie.

La sélection n’aura pas lieu. Tout le monde déteste la répression !»

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