Fin juin, un groupuscule d’extrême droite composé de policiers et militaires qui préparaient des attentats terroristes contre des musulmans était arrêté dans toute la France juste avant de passer à l’acte. Quelques jours plus tard, un ancien policier était interpellé après avoir tagué plusieurs slogans racistes sur un consulat à Lyon. Le 3 juillet, un CRS tuait Aboubakar à Nantes. La convergence entre l’extrême droite et la police s’illustre en actes comme en paroles. Au prix de vies détruites.
Samedi 7 juillet, l’extrême droite nantaise appelait à manifester pour soutenir le CRS qui a tué Aboubakar. Une provocation obscène de plus à mettre sur le compte de la vieille France sécuritaire et pétainiste, qui bénéficie de tribunes quotidienne dans les médias.
Dans la vie réelle, ces racistes ne représentent personne. Seule une quinzaine de retraités et quelques cadres du parti de Marine Le Pen étaient présents devant le commissariat de Nantes pour soutenir le tueur. Cette extrême faiblesse numérique est une illustration du «soutien à la police» dans le réel.
En face, 80 antiracistes refusaient de laisser la rue aux soutiens du tireur. Les fachos étaient protégés par un important dispositif de maintien de l’ordre. Mais leur discours était totalement recouvert par les chants. Y compris leur marseillaise bourrée de fausses notes et autres meuglements du type : «la police avec nous». Pour finir, un manifestant était interpellé sans raison apparente et la police exfiltrait les militants d’extrême droite, après qu’un drapeau brandi par un raciste ait été dérobé.
Bref, l’extrême droite de tout le grand Ouest n’a réussi à mobiliser qu’une petite quinzaine de retraités pour soutenir les violences policières. Si les idées sécuritaires et racistes ont largement colonisé les médias et les discours des politiciens, elles sont inexistantes dans la rue.