2 morts en un an à Nantes à cause de la police : ça suffit !
Samedi 25 novembre 2017, dans le centre-ville de Nantes, la police intervenait dans un appartement, pour interpeller un homme décrit comme « agité » par un voisin. Aboubacar, 31 ans et père d’un petit garçon de 3 ans ne survit pas à l’intervention de la police. Il sort de son appartement avec une côte fracturée, un poumon perforé, et les yeux injectés de sang, et meurt peu après.
Une affaire qui rappelle énormément la mort d’Adama Traoré à Beaumont-sur-Oise en juillet 2016, asphyxié lors d’une arrestation par les gendarmes. A Nantes, cette affaire du 25 novembre passe inaperçue dans les médias.
Depuis, sa compagne se bat pour obtenir justice. Le parquet a classé l’affaire le 21 juin 2018. Le procureur justifiait sa décision ainsi : « les faits ne constituent pas un délit pénal ». Mourir dans les mains de la police ne constitue pas un délit pénal.
Quelques jours après ce classement de l’affaire, dans le quartier du Breil, un CRS tuait le jeune Aboubakar d’une balle dans le cou. En seulement 8 mois, les forces de l’ordre ont donc tué deux hommes à Nantes, Un bilan qui ne peut rester impuni !
Ces deux drames s’inscrivent dans un contexte de brutalisation et d’intensification des violences d’État, en particulier dans les quartiers périphériques et contre des non-blancs.
Les violences policières se déchaînent contre les indésirables : habitant des quartiers, exilés, manifestants … Rencontrons nous pour faire front !
Vendredi 2 novembre, rendez-vous à partir de 20H, salle de l’Égalité (arrêt Égalité), pour échanger et nous organiser.
Les discussions auront lieu en présence :
- de proches d’Aboubacar
- d’habitants du quartier du Breil
- de Awa Gueye, sœur de Babacar, et du Collectif Justice pour Babacar Gueye, qui a été assassiné par un membre de la BAC de Rennes le 3 décembre 2015.
- d’un membre de la campagne contre les techniques d’immobilisation et les clefs d’étranglement policières
- d’un proche de mutilé par la police à Montreuil
Liste non exhaustive …
Venez nombreuses et nombreux !