Les policiers qu’on dit «épuisés» et «débordés» par l’antiterrorisme sont pourtant de plus en plus nombreux et violents ces deux derniers jours devant tous les lycées nantais, pour bâillonner la colère de la jeunesse.
Alors que le mouvement lycéen contre Parcoursup et en soutien au Gilets Jaunes continue depuis plus de deux semaines, avec un grand courage, les autorités ont décidé d’intensifier la répression. Hier, de nombreux établissements de Nantes et du département étaient touchés par le mouvement. Aux Bourdonnières, où le mouvement est très dynamique, les adolescents ont été très chargés, gazés, certains poursuivis jusque dans les cages d’escaliers. De nombreuses arrestations sont à déplorer. Alors qu’il matraquait une lycéenne, un CRS déclarait : «Je gazerais ma fille s’il le faut». Un autre policier a proposé à une lycéenne qui tenait un appareil photo de se prendre en photo nue.
Ce jeudi 13/12, la mobilisation s’inscrit dont dans une protestation contre les violences policières, à Mantes-la-Jolie, Nantes, ou ailleurs.
Beaucoup de lycées mobilisés de matin, mais souvent débloqués brutalement par les forces de l’ordre. Des lycées étaient bloqués dans le centre-ville comme en périphérie. Deux arrestations ont déjà eu lieu à Camus, deux autres à Mandela. La fac, quant à elle, a tout simplement été fermée administrativement pour éviter toute occupation des étudiants qui avaient voté le blocus.
Une manifestation aura lieu cette après-midi, à 14h, au rectorat.
Quelques photos de la lutte lycéenne des deux derniers jours à Nantes.