Un autre récit de la lutte
Le gouvernement mène une guerre. Cette guerre se joue dans la rue, avec une répression militarisée destinée à frapper de terreur celles et ceux qui manifestent. Mais il mène aussi une guerre dans les esprits. Il impose son propre récit des événements, son scénario, ses polémiques. Avec l’affaire de «l’intrusion dans l’hôpital», c’est un véritable écran de fumée qui a totalement masqué les manifestations du 1er mai.
Pourtant, cette date est une réussite incontestable sur le plan numérique. 80.000 manifestants à Paris malgré plusieurs jours de propagande anxiogène et une escalade répressive qui ne s’arrête plus. Mais aussi plus de 300.000 en France. C’est-à-dire la plus grosse mobilisation depuis le 17 novembre et la marée humaine des Gilets Jaunes. On est très loin de «l’essoufflement» pronostiqué chaque semaine depuis 5 mois, au contraire.
Dans la capitale, c’est un immense cortège de tête bigarré, composé de gilets jaunes, de k-ways noirs, de chasubles de toutes les couleurs, qui a marché en improvisant un parcours pour esquiver les nasses et les barrages. Des dizaines de milliers de personnes dans les rues pendant des heures, malgré un harcèlement incessant et un déluge de grenades. C’est le signe d’une grande détermination.
Des centaines de personnes ont été interpellées et blessées. Le droit de manifester est laminé. Mais des centaines de milliers de personnes se sont tenues debout dans toute la France et sont prêtes à continuer. Les récents mensonges d’État prouvent que ce gouvernement perd pied et ne tient plus que par les tirs de balles en caoutchouc et les fake news.
Alors rendez-vous sur les ronds-points ce samedi, et dans les rues le samedi suivant. Jusqu’à la victoire !
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