Vendredi 24 mai, c’était la deuxième marche mondiale de la jeunesse pour le climat. Des centaines de milliers d’espèces disparaissent, les océans sont empoisonnés, le capitalisme accélère le pillage la planète : il n’a jamais été aussi urgent de renverser la situation. À Nantes comme dans de nombreuses villes, la foule était au rendez-vous.
Après un pique-nique sur les pelouses de Feydeau et un intermède musical, le cortège s’est élancé. Le défilé était très encadré par des organisateurs en lien avec les autorités, décidés à tout contrôler et à ce que rien ne déborde. Mais beaucoup de participants tenaient un discours plus radical avec des panneaux et des banderoles anticapitalistes.
En musique, sous le soleil et dans une bonne ambiance, environ 3000 lycéens, étudiants et parfois quelques collégiens ayant fait l’école buissonnière, ont marché le long du parcours. Un tracteur de la ZAD et la «cagette des terres», qui ravitaille les luttes avec des produits venus du bocage nantais, étaient aussi de la partie. Par instants, quelques tags, de la peinture sur une banque, des collages, voire une vitrine esquintée. La volonté affichée d’aller plus loin qu’un simple défilé parfaitement inoffensif pour le pouvoir.
Il a suffit de ces quelques actions pour que la police talonne le cortège et que la BAC se déploie. L’écologie doit rester cette cause sympathique et amusante qui ne dérange personne, surtout pas l’ordre établi. Les rares manifestants qui prennent la situation au sérieux en s’en prennent symboliquement aux responsables du désastre écologique sont réprimés.
La journée s’est conclue par la plantation d’arbres dans la pelouse du centre-ville. Comme un air de Notre-Dame-des-Landes.