Encadrement militaire, répression policière : le régime veut mettre les plus jeunes à genoux
En décembre 2018, le gouvernement Macron déploie contre la jeunesse une violence extrême. Le 5 décembre à Orléans, un lycéen de 16 ans a le crâne fracturé par un tir policier devant son lycée. Le même jour, Ramy, 15 ans, est blessé à l’œil à Vénissieux. Jean-Philippe, 16 ans, lycéen à Bézier perd un œil la même après-midi. Doriana 16 ans, a la mâchoire explosée le 3 décembre. Même sort pour Issam, 17 ans, à Garges-lès-Gonesse. Une cinquantaine d’adolescents sont blessés chaque jour. En moyenne, deux hospitalisations en urgence absolue pour chaque journée de la première semaine de décembre. Un véritable bain de sang, contre des lycéens. Un scandale historique, qui n’a pas suscité de réaction à la hauteur.
Et puis il y a les arrestations de masse. 3200 gardes à vue de mineurs pour la seule semaine du 3 au 10 décembre. 700 lycéens arrêtés rien que le 6 décembre. L’arrestation massive de Mantes la Jolie fait le tour du monde : 151 adolescents, les mains sur la tête, contre le mur, humiliés. Un policier s’amuse : «ça c’est une classe qui se tient sage». C’est la plus grave vague de répression contre des mineurs de la 5ème République. Le point culminant d’une répression qui touche depuis des années toutes les mobilisations lycéennes et étudiantes.
Début juin 2019, le même gouvernement, celui fait tirer sur la jeunesse, lance son «Service National Universel». Une version revisitée du service militaire, mais encore plus chauvin et abrutissant. Pour l’instant, quelques milliers de volontaires y participent, avant une généralisation à tous les jeunes de 16 ans. Au programme : encadrement militaire, « entraînement commando », lever à l’aube et salut du drapeau. Les jeunes lycéens seront obligés d’endosser l’uniforme et de suivre des stages de formatages.
Déjà, les premières images de ce SNU, diffusées par le gouvernement, montrent des lycéens en uniformes de policiers, chanter en boucle l’hymne national et applaudir en rang derrière un ministre ou un militaire. Un cauchemar qui rappelle les images de sales périodes.
Pour organiser ce programme d’endoctrinement, le gouvernement va dépenser au moins 1,6 milliards d’euros par ans. Dans le même temps, il laisse s’effondrer la santé publique, l’éducation et les minimas sociaux, au prétexte «d’économies budgétaires». Tous les moyens sont mis pour brutaliser et militariser la société.
Macron frappe sur tous les fronts : il attaque l’éducation publique, il écrase toute parole contestataire de la jeunesse et il met en place un nouveau service militaire.
L’objectif est clair : mettre la jeunesse au pas.
Y parviendra-t-il ?
Question d’histoire : comment appelle-t-on un régime qui mutile et enferme les lycéens qui manifestent, et qui embrigade les autres dans des stages militaires nationalistes ? Vous avez deux heures.