La crainte de plusieurs mères se confirme. Le lait maternel et les urines de neuf mamans de la région de Rouen (Seine-Maritime) contiennent des traces d’hydrocarbures, après l’incendie des usines Lubrizol et Normandie Logistique.
Maître blalouz, avocate et mère d’un jeune enfant, s’était inquiétée il y a quelques semaines de la qualité du lait maternel et plusieurs familles étaient entrés en contact avec elle pour entamer des procédures juridiques.
Ces premières conclusions partielles prouvent qu’il y a une «perméabilité des fluides corporels à la pollution et aux toxiques, constate Me Blalouz. C’est toujours inquiétant, car on souhaite donner à notre enfant le meilleur et il est difficile d’accepter que notre lait puisse contenir du benzène».
Elles témoignent :
« J’ai dans les urines, dix fois plus d’éthylbenzène qu’une de mes amies qui est par ailleurs une des mamans qui a procédé aux tests de lait, et qui se trouvait au service de néo-maternité du CHU de Rouen, le jour de l’incendie, parce qu’elle venait d’accoucher d’une petite fille prématurée.«
Les neuf femmes concernées déclarent vouloir déposer plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui.
Elles pourraient être plusieurs dizaines, à terme. Déjà 39 mères en contact avec Me Blalouz disent avoir l’intention d’engager des poursuites judiciaires.
Lubrizol n’a pas fini d’empoisonner nos vies et celle de nos enfants. Pendant ce temps-là, la direction prépare la réouverture de l’usine.
Le site de Rouen dans la rue