Chronique de la guerre sociale
Quelques informations tombées ces derniers jours dans le royaume de France :
- Les députés ont augmenté leurs «frais d’hébergement» : alors qu’ils bénéficient déjà d’un salaire de plus de 7000 euros, d’avantages sociaux faramineux, de notes de frais diverses, d’assistants parlementaires, ils ont rallongé leur tirelire. Quelques temps plus tôt, ils avaient voté la réduction des APL qui aident les plus précaire à se loger.
- Les dépenses de l’Élysée explosent. 7% d’augmentation en 2018. Les « réservés » faites sous Hollande sont utilisées, le nombre de voitures présidentielles explosent, de grands travaux et autres réhabilitations coûtent plusieurs millions d’euros.
- Un rapport du Sénat rappelle que la suppression de l’ISF a bénéficié exclusivement aux ultra-riches. Autrement dit, l’argument du «ruissellement» est un mensonge. Comme on s’y attendait : les riches gardent leur argent.
- Entrée en vigueur de la loi sur l’assurance chômage : les allocations d’un million de chômeurs et chômeuses vont être drastiquement réduites. Une «machine à fabriquer des pauvres». Une des lois les plus injustes et les plus violentes du quinquennat.
- Un rapport rappelle que la pauvreté et les inégalités explosent en France. La solution du gouvernement ? Accrochez-vous bien : supprimer « l’Observatoire des Inégalités », structure qui étudiait le niveau de pauvreté en France !
Et tout ça rien que pour ces derniers jours ! Macron nous fait subir depuis 2017 un feu nourri, une vraie guerre sociale. Une salve jamais interrompue de lois, décrets, mesures et provocations qui rendent très difficile les résistances, tant les fronts sont nombreux et tant les attaques provoquent un effet de sidération. Plutôt que des luttes par secteur, il faut donc lui opposer un front commun déterminé, comme au Chili.
Il n’y a pas de «politique d’austérité» en France.
En supprimant les aides sociales d’un côté pour les réinjecter sous forme de déductions fiscales et autres privilèges de l’autre, il s’agit tout simplement d’un transfert massif d’argent des poches des pauvres vers celles des riches.
La politique d’un Robin des Bois inversé, qui vole aux démunis pour offrir toujours plus aux possédants et aux shériffs.