Les médias Nantes Révoltée et Rouen dans la Rue accusés dans la presse
Dans un éclair de lucidité, «les agents du service central du renseignement territorial», autrement dit la police politique du gouvernement, craignent un «embrasement après le confinement». C’est un article du journal Le Parisien qui l’affirme. Il a fallu trois semaines aux enquêteurs pour en arriver à cette conclusion. Et des heures à glander devant des pages Facebook pour se faire peur.
Selon les «notes confidentielles» pourtant diffusées dans la presse, «des groupuscules de la mouvance autonome — tels «Nantes Révoltée» ou «Rouen dans la rue» — exploitent l’exaspération du monde médical face à la pénurie de masques et de matériel de protection».
Puisque notre média et nos collègues de Rouen sont encore une fois cités par la presse aux ordres sans même avoir été contactés, nous tenons à rappeler que la population n’a absolument pas eu besoin de nos publications pour se rendre compte de l’étendue de l’incurie de ce gouvernement criminel. Les gens ne sont ni aveugles, ni stupides.
Le reste des «révélations» de la police dans cet article est sur le même ton. Les lieux communs habituels de la presse de préfecture, obsédée par «la mouvement autonome» et «radicale». Pourtant la colère ne se limite pas à quelques médias indépendants : elle traverse tout le pays. Chaque jour qui passe charrie son lot de scandales, de mensonges d’État, de vies sacrifiées par les logiques comptables. L’arrogance des puissants par temps de catastrophe sanitaire fait bouillir de très nombreux confinés.
Les agents du renseignement dénoncent aussi une vidéo parue sur internet expliquant que «pour certains, la police est un plus grand danger que le virus». L’auteur de cette vidéo nous précise que cette phrase n’est pas du tout une envolée «radicale» : elle est tirée de la presse classique, évoquant la situation en Afrique du Sud !
Pour finir, la police s’inquiète «des rapprochements» qui ont «été observés entre Gilets jaunes radicalisés et cheminots irréductibles». Une formulation ronflante qui fait penser aux super-vilains d’un film hollywoodien. Brave gens, ayez peur.
En résumé, les services du gouvernement :
- Sont incapables de trouver des masques et des tests
- Paniquent face à des pages Facebook
- Communiquent à la presse des «notes secrètes» visant à faire peur
- Inventent des intentions pour criminaliser la contestation
Cet article démontre que le pouvoir craint d’avantage le déconfinement que la crise sanitaire. Avec des dirigeants pareils, on risque de ne pas être déconfinés avant le mois de juillet !
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