«Nous retrouverons des 1er Mai heureux et chamailleurs» a promis ce midi le président Emmanuel Macron. Mais de quelles «chamailleries» s’agit-il ?
Retour sur les trois derniers défilés du 1er mai :
2017 : MANIF ÉCRASÉE
Nous sommes dans l’entre-deux tours de la présidentielle, Macron est déjà donné gagnant. Le cortège est tronçonné en morceaux par des centaines de policiers qui vont au contact, et noyé dans les gaz. La presse montre en boucle les images d’un cocktail Molotov lancé vers un CRS, alors que le bilan est de 168 blessés côté manifestants. Le droit de défiler pour cette date traditionnelle est sérieusement atteint. Une première depuis longtemps.
2018 : BENALLA COGNE
Cette date restera gravée dans l’histoire du Macronisme. La manifestation parisienne est gazée dès le début, et doit s’arrêter sous les déluges de grenades. C’est surtout le jour ou le barbouze personnel du président décide de s’habiller en flic pour aller tabasser tranquillement les opposants politiques. Il est filmé en train d’étrangler et de frapper un jeune homme Place de la Contrescarpe. Plusieurs mois plus tard, la presse découvre qu’il s’agit d’Alexandre Benalla, bras droit de l’Élysée. Crise de régime et avalanche de scandales. Deux ans plus tard, Benalla est toujours couvert par le pouvoir.
2019 : MENSONGE D’ÉTAT
Le préfet Lallement est à la manœuvre pour mater les Gilets Jaunes. Répression d’une violence inédite. Des centaines de flics protègent le resto présidentiel La Rotonde. Multiples blessés et arrestations avant le départ. Le cortège de la CGT est gazé massivement, ce qui n’arrive jamais. Le défilé prévu n’aura pas lieu. Un CRS est filmé en train de jeter un gros pavé sur les manifestants. Le ministre de l’Intérieur déclare que les manifestants ont «attaqué» un hôpital. Mensonge immédiatement démonté par les médecins, les témoins, et la presse. Mensonge d’État gluant sur fond de répression débridée.