Chronique de la fin du monde


Des nouvelles qui dépassent l’entendement tombent plusieurs fois par jour, dans une indifférence quasi-générale, et avec un sentiment d’amnésie entretenue par l’abondance d’informations


Les incendies qui frappent les Etats-Unis ont déjà dévasté entre 1 et 2 millions d’hectares, et tué des dizaines de personnes. Un bilan inédit, alors que la saison des feux de forêts est loin d’être terminée. A titre de comparaison, la surface entière d’un département comme la Loire-Atlantique représente autour de 600.000 hectares.

Les incendies de l’Amazonie l’an dernier avaient suscité une émotion mondiale mais cosmétique. La situation cette année est bien pire. Dans le Pantanal, une immense zone humide, de forêts et de savanes partiellement inondées au Brésil, les flammes font aussi des ravages. Petit à petit, des pans entiers de cette immense zone humide se transforment en un désert de poussière et de fumée. Du jamais vu.

En France, nous vivons des journées caniculaires en plein mois de septembre. Jusqu’à 35 à 40°C, un record jamais vu, 15 à 20°C au dessus des normales saisonnières.

En Louisiane, au sud-est des USA, les ouragans, qui se multiplient à cause du réchauffement climatique, ont permis la prolifération d’essaims de «moustiques tueurs», tellement nombreux qu’ils tuent le bétail et la faune sauvage : les animaux meurent d’épuisement tellement ils sont piqués.

Dans la région du Sahel, en Afrique, des inondations provoquent des centaines de morts et des centaines de milliers de déplacés. L’état d’urgence a été décrété.

Un chiffre qui donne le vertige : depuis les années 1970, près de 70% des vertébrés ont disparu de la planète. L’immense majorité des animaux qui nous entourent sont en train de s’éteindre. Un effondrement du vivant sans équivalent dans l’histoire de la terre par sa rapidité. Dans certaines régions, cette extinction monte jusqu’à 90% des vertébrés. L’homo œconomicus sera bientôt seul.


Nous sommes en train de vivre la fin du monde. Ou en tout cas la fin d’un monde, d’une civilisation. Si le capitalisme n’est pas détruit le plus vite possible, il nous entraînera avec lui. Mais pendant que tout brûle, les dirigeants du monde préfèrent attiser les racismes et militariser leurs polices.


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