Une poignée de députés vote la prolongation des restrictions des libertés
Dans la nuit du 1er au 2 octobre, très tard, quelques députés ont voté la «prolongation de l’état d’urgence sanitaire». Cet état d’urgence, qui limite drastiquement les libertés fondamentales, devait prendre fin le 31 octobre. Il sera en vigueur jusqu’en avril. Pourtant, nous étions déjà dans une phase de «transition» suite à un état d’urgence sanitaire sensé être exceptionnel. Le Macronisme invente «l’exception transitoire permanente».
Cette mesure pourtant très importante, qui concerne la vie de toutes et tous, a été votée par 26 voix contre 17. 43 députés sur 577. Moins de 10% des élus.
Pendant cinq mois supplémentaires, le gouvernement et les préfets auront les pleins pouvoirs pour imposer des restrictions aux libertés et la possibilité d’interdire toute manifestation, rassemblement et ouverture d’établissement…
Selon le ministre de la santé, «nous devons accepter de restreindre certaines de nos libertés auxquelles nous sommes attachés». Même la droite filloniste s’inquiète : «Nous ne pouvons pas accepter de laisser les clés au Gouvernement pendant six mois encore sans contrôle du Parlement. Concilier impératifs de santé publique et libertés publiques est indispensable. C’est un enjeu de démocratie !». Le Macronisme est une des formes de extrême droite.
En résumé, une mesure «d’exception», ultra-liberticide, est en train de devenir permanente, et le tout par le vote de 26 députés sur quasiment 600. Nous vivons la fin des dernières illusions démocratiques. Les élections législatives partielles organisées en septembre ont vu culminer l’abstention jusqu’à 90% sans que personne ne la remarque. Lors des municipales quelques semaines plus tôt, les trois quart des électeurs n’ont pas voté. Et les élus eux-mêmes ne votent plus. Cela n’émeut plus personne.