France : montée des fascismes à tous les niveaux

➡️ Au moment où un fanatique djihadiste assassinait atrocement des fidèles dans une église de Nice jeudi, un homme d’une trentaine d’années sortait dans la rue avec un couteau et une arme à feu, avant de menacer des passants. Après avoir mis en joue des policiers, il était abattu, alors qu’il portait une veste du groupe néo-fasciste «Génération Identitaire». Cet homme, appelé Fabien B., était connu pour être «un bon voisin mais un adepte du nazisme» selon la presse. La Justice s’est empressée d’étouffer l’affaire, le procureur osant même : «l’individu est français, né en France, n’a rien à voir avec la religion musulmane. Ça n’a strictement rien à voir avec un acte terroriste. C’est une affaire de droit commun.»

➡️ Le même jour, sur des comptes privés liés au chef de «Génération identitaire», un militant d’extrême droite écrit : «Je suis en train de voir avec un ami si on décide de faire sauter une mosquée. Sa sera pas 2/3 morts [sic]». Les fascistes se préparent à l’action.

➡️ Le soir même, alors que les corps des victimes sont encore chauds, l’extrême droite s’empresse de manifester à Nice, Lyon et Paris. À Nice, 200 identitaires crient «Islam hors d’Europe», escortés par la police. À Paris, c’est l’Action française qui appelle à «décapiter la République», reprenant mot pour mot la rhétorique des djihadistes.

➡️ Ces derniers jours, des manifestations racistes ont été organisées par l’extrême droite turque en France. À Vienne ou Dijon, des centaines de fascistes turcs ont fait des descentes pour attaquer la communauté Arménienne, en hurlant «Allah Akbar». De véritables pogroms à l’appel de groupes tels que les «Loups gris», violents, nationalistes et xénophobes. Rappelons que le Régime turc, autoritaire et religieux, écrase les oppositions et opprime les minorités, en particulier Kurdes, sur son territoire.

➡️ Fanatisme religieux, nationalismes, racismes : les fascismes montent de tous les côtés, sur fond de crise sociale, politique et sanitaire. Prises en étau, les luttes sociales, les solidarités, les révoltes légitimes ne trouvent plus de place, et sont écrasées par la police quand elles se manifestent. Il est urgent de reconstruire un front solide. Cela passe par la diffusion de médias autonomes et influents et le développement de groupes organisés capables de faire face à la tempête qui monte.

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