« Loi de Sécurité Globale » : nouvel attentat contre les libertés


En Marche vers la dictature


Le régime lance un nouvel assaut contre les libertés : le 20 octobre, les députés En Marche ont déposé un projet de loi baptisé «sécurité globale». Elle sera débattue dès les prochains jours, de toute urgence, pour être imposée en plein confinement !

La loi est proposée par le député Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du RAID, unité de police militarisée et anti-terroriste. La police n’est plus au dessus des lois, c’est elle qui l’écrit directement. On ne peut pas faire plus clair. Trois mesures du projet de loi :

IMAGES EN TEMPS RÉEL ET RECONNAISSANCE FACIALE

La police est d’ors et déjà équipée de caméras piétons, en plus des nombreuses caméras qui constellent les villes de France. Avec cette loi, non seulement les agents pourront accéder aux images qu’ils ont enregistrés mais, plus grave, les images seront «transmises en temps réel au poste de commandement». Cela permettrait l’analyse automatisée et en temps réel des images. Pour rappel, la police est autorisée depuis 2012 à utiliser des logiciels de reconnaissance faciale pour identifier une des 8 millions de photos déjà enregistrées dans le fichier de traitement des antécédents judiciaire. En manifestation, la reconnaissance faciale en temps réel permettra au centre de commandement de renseigner en direct les agents de terrain sur l’identité des nombreux militants et militantes qu’ils croiseront, déjà fichées. Orwellien.

DRONES

La loi veut autoriser et généraliser une pratique qui s’est répandue en violation de la loi au cours des derniers temps : le déploiement de drones pour surveiller les manifestations. Comme pour les caméras mobiles, les images captées par drones pourront être analysées par reconnaissance faciale en temps réel, facilitant les actions ciblées de la police contre des militants préalablement identifiés. La surveillance par drones permet aussi, plus simplement, de suivre à la trace n’importe quel individu «dérangeant» ou «surveillé». Des mouchards partout, l’anonymat nul part.

INTERDICTION DE DIFFUSER DES IMAGES DE POLICIERS

L’article 24 de la loi propose d’interdire au public de diffuser «l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police». Une attaque très grave qui permettrait, notamment la censure de nombreux médias indépendants et réseaux sociaux. Avec une telle loi, il n’y aurait eu ni affaire Benalla, ni connaissance des innombrables violences policières dans les quartiers, les manifs, contre les Gilets Jaunes. Le régime organise simultanément l’anonymat – et donc l’impunité – total pour la police, avec l’absence de matricule, de possibilité d’identification et même de diffusion d’image d’un côté, et la surveillance et la reconnaissance totale des opposants pour les réprimer de l’autre. Une logique dictatoriale.

UNE LOI IMPOSÉE EN VITESSE SOUS CONFINEMENT

Les députés peuvent encore proposer des modifications de la loi. Ce projet est une nouvelle attaque massive contre la liberté d’informer et les libertés individuelles et collectives. Le 2 novembre, Darmanin sera auditionné par la Commission des lois. Le 4 novembre, la loi sera examinée en Commission des lois, et elle sera votée du 17 au 20 novembre.


Son analyse par la quadrature du net :

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