S’il fallait définir l’indécence du pouvoir, il suffirait de prendre trois exemples d’actualité immédiate :
1 – Brigitte Macron lance son «opération pièces jaunes» : une quête d’argent auprès des français pour renflouer les hôpitaux. Le principe est, en lui même, indécent : le système de santé est à bout de souffle alors qu’il n’y a jamais eu autant de richesses produites, mais il faudrait «aider» les hôpitaux en faisant l’aumône auprès de la population. Ce système de charité est avant tout une mise en scène des gens de pouvoir : Brigitte Macron est allée visiter un hôpital pour enfants malades, accompagnée de Didier Deschamps, et photographiée par toute la presse people. La Reine auprès du petit peuple malade.
2 – Le gouvernement n’a pas arrêté de supprimer des lits d’hôpitaux, y compris en pleine crise sanitaire. «C’est quand même assez incroyable que huit mois après la crise, on soit dans un système où on n’a pas augmenté le nombre de lits de réanimation ou d’hospitalisations, on l’a même réduit. Paradoxalement, nous risquons d’avoir moins de moyens hospitaliers à la disposition des malades du Covid qu’au mois de mars» expliquait le professeur Philippe Juvin le 24 septembre dernier. Incroyable mais vrai, le média Bastamag recensait plusieurs centaines de suppressions de lits dans la plupart des grandes villes de France.
3 – 600.000 euros de fleurs : c’est le montant des achats de «décorations florales» de l’Élysée cette année, pendant la pandémie. Un budget inédit qui n’est absolument pas justifié. Uniquement pour le plaisir du couple qui habite dans le palais présidentiel. Le montant dépensé par les prédécesseurs de Macron, déjà outrageusement élevé, était 4,5 fois moindre.