S’il y a bien un élément qui caractérise le pouvoir en place, c’est sa faculté à détruire le sens des mots, à exercer le déni, et à interdire toute opinion critique. C’était le cas sur les «violences policières» qui, selon le gouvernement, n’existent pas. À tel point qu’il sera bientôt interdit de filmer ces violences qui n’existent pas !
Deux condamnations témoignent de cette dynamique autoritaire qui protège Lallement et Darmanin :
L’homme qui avait traité Gérald Darmanin de «violeur» condamné pour «outrage»
Décembre 2020. L’homme qui avait traité le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, de «sale violeur» en juillet lors d’une cérémonie a été déclaré coupable d’outrage par le tribunal correctionnel de Rouen, annonçait lundi 14 décembre dernier son avocate, Chloé Chalot.
Il a été déclaré coupable et doit s’acquitter de cent jours-amende à 15 euros, soit 1500 euros. Si ce n’est pas payé, ce sera cent jours de prison. Depuis, Mediapart a publié des révélations accablantes pour le ministre Darmanin, ne laissant aucune place au doute. Des éléments qui feraient tomber un gouvernement dans la plupart des pays
De la prison avec sursis pour avoir traité Lallement de «fasciste»
L’avocat Juan Branco vient de faire savoir qu’un militant Gilet Jaune sans casier judiciaire, M. Espic, a été condamné à 3 mois de prison avec sursis pour avoir dénoncé les «dérives fascistes» du Préfet Lallement dans un mail destiné à déclarer une manifestation. Cette condamnation a eu lieu suite à la plainte du préfet Lallement lui-même, et à une vaste enquête. Le parquet avait même demandé 6 mois de sursis. Une procédure bâillon comme il y en a de plus en plus.
Pour rappel en novembre 2017, le maire de Bordeaux demande au téléphone à un ancien ministre de la justice «Dis-donc, il parait qu’on m’envoie un nazi ?», en apprenant que Didier Lallement est nommé Préfet de Gironde. Le préfet va-t-il aussi poursuivre un ancien Premier Ministre ?
Ces procédures rappellent aussi la répression ahurissante de plusieurs personnes ayant déployé des banderoles sur leurs maisons avec le mot «macronavirus» au printemps dernier : arrestations à domicile puis garde à vue en plein confinement.