Solidarité avec les mutilé.e.s pour l'exemple

Les violences sont nombreuses et défraient régulièrement la chronique, mais elles tombent aussi souvent dans l’oubli. Et après un soulèvement comme celui des Gilets Jaunes, des personnes se retrouvent souvent seules avec leurs blessures, leurs séquelles, leur traumatisme pour le restant de leur vie. Ne les oublions pas :

ANTOINE

Le 8 décembre 2018 à Bordeaux, acte 4 des Gilets Jaunes, la police envoie sur les manifestant.e.s des grenades explosives GLI-F4. L’une d’elles arrache littéralement la main d’Antoine. Il porte plainte contre Castaner et Lallement pour «mutilation volontaire». L’IGPN ouvre une enquête, rend un rapport de quelques pages, qui amène le Procureur de la République à classer l’affaire. Mais Antoine ne s’arrête pas là et sa ténacité amène le Procureur Général à rouvrir l’enquête et à la confier à une juge d’instruction. Le processus est lancé. Il sera long. Pour soutenir Antoine dans son combat judiciaire et politique, il est possible de faire un don : https://www.helloasso.com/…/comite-vertigo/formulaires/2

Pour de plus amples informations sur le combat judiciaire d’Antoine
https://www.lesmutilespourlexemple.fr/…/reouverture…/

VANESSA

Le 15 décembre 2018 à Paris, acte 5 des Gilets Jaunes, Vanessa est percutée par un tir de LBD40 à bout portant. Fracture du crâne, cerveau abîmé côté gauche, perte quasi complète de l’usage de son œil gauche, perte du goût et de l’odorat, épilepsie… elle en gardera de lourdes séquelles toute sa vie. Opérée à plusieurs reprises, elle doit encore suivre de nombreuses séances de rééducation et de psy. Ceci pour le simple fait d’avoir manifesté. Afin de l’aider à supporter les frais colossaux dus à sa grave blessure causée par un policier violent, une cagnotte a été mise en place : https://www.lepotcommun.fr/pot/q2uqf6ro
Davantage sur la situation de Vanessa : https://www.lesmutilespourlexemple.fr/2018/12/15/vanessa/

Vanessa et Antoine font partie du collectif des Mutilé.e.s pour l’exemple, qui rassemble des personnes qui ont été éborgnées, amputées, blessées, par les forces de l’ordre pendant les manifestations des Gilets Jaunes. Se rencontrer, s’entraider, s’organiser pour mener le combat judiciaire, pour ne pas être seul.e, est essentiel. Soutenir politiquement, financièrement et/ou moralement les personnes qui ont été gravement blessées par les forces de l’ordre, doit être une évidence pour toutes celles et ceux qui luttent.