L’action a eu lieu hier, lundi soir, devant la Préfecture de Nantes. Il s’agissait à la fois de défendre l’hôpital public en pleine pandémie et de protester contre le projet ubuesque de transfert du CHU.
Car depuis des années, les élus socialistes de la Métropole veulent absolument « leur » CHU sur l’île de Nantes, contre tout bon sens élémentaire. Le nouvel hôpital serait situé en zone inondable, sur une île. Un déplacement inexplicable : la moindre crise, les ponts sont encombrés, bloqués, et les accès au soins rendus plus difficiles.
Le coût de ce projet est exponentiel. D’abord évalué à 350 millions d’euros, puis à 600 millions en 2012, il est désormais à 976 millions d’euros, c’est à dire «le CHU le plus cher de France» selon Médiacités. Des experts consultés estiment même que le coût final en 2026 dépassera 1,5 milliard d’euros. Des dépenses qui s’expliquent car il faudra faire tenir de méga-bâtiment sur une zone friable et inondable en installant des pieux de bétons géants dans le sol des bords de Loire pour faire « flotter » la construction.
Mais ça n’est pas le plus hallucinant. Ce « nouveau CHU » aura une capacité moindre que celui existant, Car oui, Nantes a déjà un gros CHU dans le centre-ville. Les décideurs veulent un nouvel hôpital avec moins de lits. Dans une logique néo-libérale : plusieurs centaines de lits en moins – entre 350 et 200 selon les estimations.
C’est donc contre ce projet que les dizaines de « lits » supprimés ont été dessinés à la bombe de chantier, au sol, devant la Préfecture. Des soignant.e.s en blouses blanches se sont également allongés au sol, et des slogans dénonçant la suppression de 231 lits et de 400 postes, déjà effectuée en pleine crise sanitaire, ont été tracés. Le temps que la police ne débarque, les opposant.e.s au transfert avaient déjà pris la poudre d’escampette… À suivre !
Page : STOP au transfert du CHU de Nantes