Salons de dorures, fauteuils de velours et mets luxueux contre répression des pique-niques
Pendant que les riches profitent de restaurants clandestins fastueux clandestins en ne respectant aucune des mesures sanitaires pourtant imposées à l’ensemble de la population, la police armes de guerre à la main, contrôle et sanctionne des familles venues pique-niquer sur des plages, ou des jeunes buvant quelques verres d’alcool le long des cours d’eau.
Sous la chaleur printanière, c’est muni de fusil d’assaut sur la plage de Grand-Travers à la Grande-Motte, que la Gendarmerie n’a pas hésité à verbaliser les badauds pour ce 1er week-end de confinement. Une famille et leurs ami.e.s. ont écopé de 405 euros d’amende pour avoir osé partager quelques verres de rosé entres amies !
« Ça devient ridicule ! »
Guillaume était venu pique-niquer avec ses enfants, sa femme et deux amies. Ils sont repartis avec trois amendes de 135 € pour avoir consommé du rosé. « C’était notre dernier moment pour se retrouver avant de se confiner. Ce moment a été gâché. » Outre cet alcool ayant coûté plus cher que prévu, Guillaume déplorait la façon de faire. « Ils sont arrivés à plusieurs avec leurs armes de poing. Il y a des enfants avec nous. Vous imaginez l’image pour eux ? »
Alors que la petite bourgeoisie parisienne se permet de dépenser plus d’un tiers d’un smic dans des repas fastueux, sans jamais être inquiétée, il y a de quoi avoir la rage. À Nantes, Lyon ou Paris, les mêmes scènes similaires se déroulent. Les images de dispositifs policiers compléments hallucinants font le buzz sur les réseaux sociaux. Des flics sur-armés contrôlent le port du masque, les mesures de distanciation ou la consommation d’alcool. La présence de fusils semi-automatiques est-elle indispensable à la bonne application du confinement ? On se demande bien à quoi peuvent servir ces armes lors d’opérations de contrôle du confinement à part terroriser des enfants et plus largement, la population.
Alors que les pauvres et la jeunesse subissent une répression inouïe dès lors qu’ils se rassemblent pour faire la fête, les nantis et nos ministres peuvent continuer à organiser des petites sauteries et se gaver dans les palais, dans l’impunité la plus totale.