Un syndicat de police réclame des crimes de masse


Ses représentants sont invités régulièrement dans les médias


En France, différentes forces armées et payées par l’État ont fait sécession, et préparent ouvertement la guerre civile. Après les tribunes publiques de militaires appelant à un coup d’État, des policiers assument eux aussi, encore plus clairement, leur soif de sang. Le syndicat «France Police» diffuse une lettre ouverte au Président Macron, où sont réclamés le droit de tirer dans le tas, d’instaurer un Régime d’apartheid militarisé, et de calquer le maintien de l’ordre sur des dictatures. Bref : des agents assermentés et armés avec l’argent public réclament l’autorisation de commettre des crimes de masse.

Concrètement, ce syndicat écrit : «Dans le cadre de l’état d’urgence, il faut procéder au bouclage des 600 territoires perdus de la République, y compris avec le renfort de l’Armée, en contrôlant et en limitant les entrées et sorties de ces zones par des checkpoints sur le modèle israélien de séparation mis en place avec les territoires palestiniens». Puis «en recourant au 49-3, il faut adopter en urgence une réforme de la légitime défense pour les policiers et les gendarmes leur permettant d’ouvrir le feu dès lors qu’un fuyard n’obtempère pas». Enfin «notre syndicat recommande de vous inspirer du modèle brésilien et Philippin en matière de lutte contre le narco-terrorisme. Les présidents Bolsonaro et Duterte obtiennent d’excellents résultats en ayant donné carte blanche à la police pour reprendre le contrôle des zones de non droit». Ces deux présidents d’extrême droite ont organisé des escadrons de la mort qui interviennent dans les quartiers pauvres du Brésil et des Philippines avec des armes lourdes et tuent par dizaines.

Qui est derrière ce syndicat ? Le numéro 1 s’appelle Michel Thooris et il est «conseiller sécurité» de Marine Le Pen. Avec une telle tribune, les intentions du RN en terme de maintien de l’ordre sont on ne peut plus claires. Son adhérent le plus célèbre se nomme Bruno Attal et il est régulièrement invité sur les plateaux télé, notamment dans l’émission Touche Pas à Mon Poste, où il bénéficie d’une tribune devant des millions de spectateurs pour vomir ses idées fascistes.

Ce syndicat ne représente pas grand monde direz vous. Peut-être en terme d’adhérents, mais ces gens qui réclament la guerre civile et la dictature sont armés, entraînés, protégés par l’État. Et leurs appels à commettre des crimes de masse bénéficient d’une impunité totale. Par ailleurs, plus d’un policier sur deux en France vote pour l’extrême droite, le reste pour la droite extrême. Ces dernières années, les syndicats policiers «modérés» ont tous fini par adopter les positions factieuses des forces les plus à droite. C’est la fuite en avant.


En France, il ne s’agit plus d’une simple menace ou d’une hypothèse fasciste, mais d’une probabilité à court terme qui ne disparaîtra malheureusement pas en regardant ailleurs


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