Droit au logement : occupations et répression à Nantes


Le square Vertais occupé puis expulsé par la police


Depuis mardi, la mobilisation pour exiger un logement digne pour toutes et tous se durcit à Nantes. Mardi, un cortège partait de la place Talensac pour s’installer dans le square juste devant la mairie. Une centaine de personnes dont des familles avec enfants, avaient posé leurs tentes devant l’Hôtel de ville. Un symbole fort.

Les autorités ont d’abord tenté un coup de pression en nassant avec d’énormes moyens le rassemblement, en contrôlant des occupants, en présence de la Police Aux Frontières. C’était la deuxième nasse en quelques jours à Nantes, alors que cette pratique vient d’être prohibée par le Conseil d’Etat ! Après cette intimidation indigne, 25 personnes étaient finalement relogées, des familles et des femmes. Le reste était laissé sans solution.

À présent, c’est le square Vertais, sur l’île de Nantes, qui est occupé. «On veut juste un logement, un endroit où habiter», explique Souleymane, un occupant, aux côtés de sa femme Rahma. Des militants et des associations sont sur place. La mobilisation a besoin de soutien. Hier, la police est encore intervenue en détruisant des tentes et en expulsant les personnes présentes sans une once d’humanité.

Le square Vertais se trouve à l’arrêt Wattignies ligne 2 et 3. Le collectif L’Autre Cantine Nantes explique : «On a besoin de e maintien d’une présence forte et d’une pression constante vis à vis des autorités est essentielle : le droit à l’hébergement est inconditionnel mais c’est un droit qu’il faut prendre ! Nos courriers sont restés sans réponse mais la mobilisation paie ! Nous continuerons la lutte pour l’accès à un hébergement pour tous et toutes !»


Images : DAL, L’autre Cantine, presse locale.

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