Brest : les ouvriers métallurgistes bloquent le port pour défendre leurs retraites


Ce matin, dès 6h30, les syndicats de la réparation navale ont bloqué le port de Brest. L’État menace de supprimer leur droit de départ à la retraite anticipée


Tôt dans la matinée, des feux de pneus et de palettes ont été mis en place par la CGT métallurgie pour barrer les ronds-points à l’entrée de la cité finistérienne. Très vite, le port était inaccessible aux automobilistes où des bouchons de plusieurs kilomètres se sont formés rapidement.

Soumis à une forte exposition à l’amiante, – minéraux à texture fibreuse hautement toxique – et à des risques accrus pour la santé, les travailleurs de la navale de Brest ont le droit de partir à la retraite à 50 ans.

Le ministère du travail veut, par décret, purement et simplement mettre fin à ce droit de départ anticipé dès juin 2022 alors que l’espérance de vie d’un ouvrier travaillant au contact de cette matière dangereuse est largement en-dessous de la moyenne nationale. En cause, des maladies pulmonaires connues de l’amiante comme le cancer des poumons, asbestose ou la mésothéliome.

Non satisfait de faire crever le prolétaire plus tôt que tout autre travailleur – un ouvrier vit en moyenne 7 ans de moins qu’un cadre de bureau – la classe bourgeoise voudrait le voir mourir au travail, sans la possibilité d’arriver jusqu’à l’âge de la retraite.


Face aux attaques patronales, développons des stratégies de luttes offensives !


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