Samedi 7 août à Nantes, une foule massive a répondu à l’appel à 14h contre le pass sanitaire et l’extrême droite. Il s’agissait de la plus grosse manifestation depuis le début de la mobilisation contre les mesures liberticides du gouvernement : au delà de 10.000 manifestants et manifestantes de tous horizons. Une déferlante inédite pour un mois d’août.
Au long du parcours, des slogans contre le fascisme et rappelant que «Macron, Le Pen, c’est du pareil au même» ont résonné. D’autres, pour défendre le service public de santé : «la santé n’est pas une marchandise, l’hôpital n’est pas une entreprise». Et bien sur les incontournables : «le pass ne passera pas» et «Liberté». Dans le cortège, des personnes ont fait savoir qu’elles n’avaient pas rejoint les précédentes manifestations à cause de la présence de l’extrême droite mais qu’elles se joignaient à la lutte maintenant que le message était clair.
À plusieurs reprises, des interventions au mégaphone ont lié la pandémie au système capitaliste et rappelé qu’on ne pouvait pas manifester pour les libertés avec des nostalgiques de régimes autoritaires. Un groupe antifasciste était présent à l’avant du défilé, prêt à protéger les manifestants d’une éventuelle nouvelle attaque néo-nazie, comme celle qui avait eu lieu une semaine plus tôt sous protection policière.
Place Bretagne, devant des milliers de personnes, il a été question de «grève générale». Pendant ce temps, les collectifs liés à l’extrême droite faisaient des rondes, habillés en blanc, sur l’île de Nantes, loin du centre : ils étaient une petite cinquantaine.
Sans police ni fascistes pour provoquer dans les rues, le défilé s’est déroulé dans le calme. La foule est arrivée sur la Place Royale, avec quelques prises de parole et l’idée d’occuper plus régulièrement l’espace public, éventuellement avec des banquets et des animations ouvertes à tous et tous. En début de soirée, un «bar sans pass» était improvisé avec un apéro, de l’accordéon et des échanges. À suivre…