Au Chili, on a commémoré samedi dernier le coup d’État militaire du 11 septembre 1973. Pour ne jamais oublier le massacre commis par l’armée, la police et les fascistes contre la gauche chilienne, ni les années de dictature néolibérale, ni les milliers de disparus et de torturés, de grandes manifestations ont été organisées et des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre ce week-end. Pierres, barricades et molotovs contre blindés, lacrymogènes et canons à eau.
En France, les dates de crimes d’État ne manquent pas, mais l’histoire semble figée. Il manque aux traditions hexagonales de rendre aussi vivantes les commémorations sociales et politiques.