Pandora Papers : bonne nouvelle, il y a beaucoup d’argent magique


Ce que signifient les révélations sur le système mondial de fraude fiscale


11.300 milliards de dollars volés. Le chiffre est vertigineux. Des centaines de dirigeants politiques et de milliardaires ont organisé un énorme système de détournement fiscal. Parmi eux, l’ancien directeur général du Fonds Monétaire International (FMI) Dominique Straus-Khan qui, rappelons-le, était sélectionné par les médias français pour devenir président, a dissimulé des millions de dollars. Le président kényan qui affirmait «lutter contre la corruption» avait une fondation au Panama. Mais aussi la chanteuse Shakira, la mannequin Claudia Schiffer, l’ancien premier ministre britannique Tony Blair…

Cette affaire, baptisée «Pandora Papers», est révélée par le Centre américain pour l’intégrité publique, l’ICIJ, dont le réseau compte 280 journalistes d’investigation dans plus de 100 pays et territoires, ainsi que quelque 100 médias partenaire. Concrètement, cela veut dire que les riches de ce monde ont fait sécession. Ils ne se contentent pas de nous imposer des mesures néolibérales extrêmement violentes et de transformer le monde en prison et en zone dévastée sur le plan écologique : ils se préparent, amassent toujours plus de fortune, volent de plus en plus éhontément.

Encore un scandale qui fera la Une de l’actualité quelques jours avant d’être oublié ? Peut-être. Mais on peut le considérer comme une bonne nouvelle : de «l’argent magique», il y en a. Et plus qu’il n’en faut. Les riches n’ont jamais été aussi riches. Il n’y a pas de «crise», mais une guerre sociale. La «crise» est une fiction pour nous saigner depuis des décennies, un argument pour saccager nos droite sociaux, nous voler toujours plus.

Avec ces 11.300 milliards, il y a largement de quoi régler à la fois des problèmes comme la faim dans le monde, les problèmes écologiques, sociaux et même sanitaires. Rien qu’en France, comparé aux sommes colossales qui ont été volées, régler le problème des retraites, donner un chômage décent à chacun ou redonner des moyens aux hôpitaux est une goutte d’eau.


Ce récent scandale importe donc peu s’il reste sans conséquences : il faut partir à l’assaut, reprendre ce qu’ils ont volé.


Faire un don à Contre Attaque pour financer nos articles en accès libre.

Pour ne rien manquer de nos publications, suivez-nous sur nos réseaux