Anne Hidalgo s’étonne du manque de manifs contre Zemmour : sa directrice de campagne déroule le tapis rouge au pétainiste !


Dissonance cognitive au Parti Socialiste


«Il y a quelques années, des propos comme ceux de Zemmour auraient été prononcés sur une antenne, il y aurait eu des manifestations» a déclaré la candidate du PS, Anne Hidalgo, ce week-end. Elle a ajouté qu’elle ne débattrait pas avec un «guignol» «raciste et négationniste», et s’est étonné qu’il n’y ait pas de manifestations contre lui.

Sauf qu’une manifestation contre Zemmour, il y en avait une. À Nantes. Pendant des heures, des centaines de policiers ont tiré des grenades sur les manifestant-es contre l’extrême droite, autour du meeting. Et devinez qui a donné la salle à l’équipe d’Eric Zemmour ? Johanna Rolland ! La maire PS de Nantes, présidente de la métropole. Et accessoirement, la directrice de campagne d’Anne Hidalgo ! Dissonance cognitive totale.

Non seulement le PS nantais, comme le reste des organisations de gauche, ont refusé d’appeler à manifester contre le candidat pétainiste, mais c’est la métropole socialiste qui a fourni la salle. En effet, le Zénith de Nantes est une délégation de service public et le directeur de la salle expliquait dans la presse qu’il avait «demandé l’autorisation à Nantes métropole d’accueillir cet événement». Et la mairie de Nantes, Johanna Rolland donc, avait donné le feu vert. Résultat : plusieurs centaines de militants d’extrême droite, un service d’ordre néo-nazi autour du Zénith, et une forte répression des opposant-es au fascisme.

Il était pourtant possible de ne pas donner de logistique aux fascistes. Plusieurs maires, pas forcément de gauche, ont refusé de louer une salle au candidat, notamment en Bretagne. La Métropole de Nantes, elle, s’est acharnée à fournir la plus grande salle de l’agglomération, malgré des risques évidents de tensions, et quelques jours après la commémoration des 50 Otages tués par l’occupant.


La complicité du PS nantais est totale, ne l’oublions pas


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