«On ne discute pas recettes de cuisine avec des anthropophages»


À propos du «débat» avec l’extrême droite


Jean-Pierre Vernant a été résistant et maquisard sous l’Occupation. Il est aussi un historien du monde Grec reconnu. Aujourd’hui défunt, il ne transigeait pas avec l’extrême droite. Voici ce qu’il déclarait à propos des fascistes et de leurs complices :

«Une poignée de main me paraîtrait encore de trop avec ceux qui aujourd’hui, loin du bruit et de la fureur des événements, manifestent leur sympathie envers le nazisme, essaient de lui trouver des excuses et de le laver de ses crimes.

Je crois pourtant être hospitalier. Les Grecs anciens disaient que, quand on frappe à votre porte, c’est peut-être un dieu qui vient voir si vous êtes toujours disponible. C’est pourquoi ma porte et ma table sont toujours ouvertes. Je suis prêt à expérimenter tous les plats qu’on voudra, même les plus étrangers à mon goût et à mon régime. Mais on ne discute pas recettes de cuisine avec des anthropophages. Je ne souhaite ni partager leur repas ni les inviter à ma table.»


Alors que le discours néofasciste imprègne la majorité des médias et de la classe politique, que ses thématiques ont gagné, ce réflexe de Jean-Pierre Vernant résonne avec une actualité particulière.


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