La Méditerranée est devenu l’un des plus grands cimetières du monde. Entre 2014 et 2021, cette mer enregistrait déjà près de 23.000 morts et disparitions. La faute aux politiques racistes des États Européens qui ont transformé le continent en forteresse. Des violences policières de Calais à Lampedusa, en passant par les camps de Samos, l’Europe s’est murée derrière des barbelés et des forces de l’ordre.
Ce samedi 5 février, comme chaque année depuis 6 ans, une mobilisation «contre le régime de morts aux frontières et de mémoire pour toutes les victimes des politiques migratoires» avait lieu dans de nombreuses villes de France et du monde. À Nantes l’association d’aide aux exilé-es Gasprom, appelait à un rassemblement devant la passerelle Shoelcher, qui surplombe la Loire. Plusieurs prises de paroles de proches de disparus, exilés ou militants ont eu lieu, ainsi que des chants. L’initiative émane de familles de disparus qui ont créé un réseau d’entraide et de résistance à la violence des frontières.
À Nantes, des banderoles ont été déployées : «Ouvrons les frontières», «Liberté de circulation et d’installation», «Solidarité avec les exilés»… Les frontières tuent. Et les portes de l’Europe sont des espaces d’expérimentation de la sauvagerie répressive : drones, contrôles biométriques, canons à son ou camp. Les États utilisent contre les exilés, à travers l’agence européenne FRONTEX, des moyens de contrôle hors du commun.