« Toujours là »
Paris le 12 février. Pendant que les blindés et des forces de l’ordre militarisées et ultra-violentes frappaient sur les Champs-Élysées, plus de 10.000 personnes partaient en cortège depuis la Porte d’Italie, à l’appel de groupes de Gilets Jaunes. Deux mobilisations pour les mêmes causes : les libertés, l’égalité sociale, la fin du régime autoritaire.
Dans ce défilé compact et fortement encadré par les forces de l’ordre, une banderole réalisée par le collectif d’artistes BlackLines, un cortège antillais, des Gilets Jaunes venus de toute la France et des membres du convoi de la liberté… Le cortège a été gazé à plusieurs reprises, les cordons de gendarmes forcés, et la manifestation est arrivée Place de la Nation en début de soirée. À l’écart des lieux de pouvoirs, dommage.
Les deux fronts simultanés, sur les Champs-Élysées et depuis la Place d’Italie, montrent que les braises sont loin d’être éteintes : l’État a besoin de près de 8000 policiers qui ont réalisé près de 100 arrestations pour contenir la situation. Pendant ce temps, la manifestation appelée par le récupérateur d’extrême droite Philippot faisait un flop.
Il ne manque que la coordination aux révolté-es pour faire trembler le pouvoir.
Images : Reportage photo par Serge d’Igniazio
